Après 40 ans en France, un Algérien expulsé en 24 heures chrono en Algérie

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La ville de Toulouse est secouée par l’expulsion de Mohamed Tataïat, un imam algérien ayant officié pendant des années au sein de la communauté musulmane locale. Arrivé en France en 1985, il a été condamné en 2022 pour des propos considérés comme incitant à la haine lors d’un prêche en 2018. Cette condamnation de l’Algérien a finalement abouti au fait qu’il soit expulsé de France vers l’Algérie, suscitant un débat sur les limites de la loi et les droits des individus. C’est en effet ce dont fait part le média françals « Le Monde« .

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé cette expulsion dans un message posté sur les réseaux sociaux, soulignant le caractère rapide de la procédure, effectuée en moins de vingt-quatre heures. Pourtant, cette décision fait l’objet de vives critiques, notamment de la part des avocats de l’imam, qui dénoncent une action précipitée pour éviter tout recours judiciaire.

« Une nouvelle fois, la loi immigration nous permet d’expulser dans son pays d’origine, en moins de 24 heures, un « imam » de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice. La protection de la France et des Français est ma priorité. », a écrit Gérald Darmanin sur son compte Twitter.

Selon Jean Iglesis, l’un des avocats de Mohamed Tataïat, l’imam algérien expulsé de France vers l’Algérie, cette expulsion est contestable étant donné l’absence d’urgence. L’imam réside en France depuis quarante ans, avec une activité professionnelle et une vie familiale bien établies. De plus, il n’avait pas fait parler de lui depuis plusieurs années, ce qui remet en question la nécessité de son expulsion à ce moment précis.

« Il n’y avait pas d’urgence, il est sur le territoire français depuis quarante ans, il a des enfants, il travaille, il n’a pas fait parler de lui depuis sept ans, et là il se retrouve dans un avion en direction de l’Algérie », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP).

Les avocats de l’imam ont déposé une requête en référé pour contester cette décision, arguant que Mohamed Tataïat n’avait pas été informé de son expulsion et n’avait pas eu accès à une assistance juridique lors de son arrestation à domicile. Cette procédure est perçue comme une atteinte à la défense et à l’autorité judiciaire, soulignant les lacunes dans le respect des droits fondamentaux.

La condamnation de Mohamed Tataïat remonte à 2018, lorsque des propos tenus lors d’un prêche ont été jugés comme incitant à la haine envers la communauté juive. Malgré les contestations de l’imam, la Cour de cassation a confirmé sa condamnation en décembre 2023, ouvrant ainsi la voie à son expulsion du territoire français.

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