Nacera, 67 ans, une Algérienne au parcours de vie marqué par le travail et l’engagement, vit depuis près de dix mois dans sa voiture sur le parking de la résidence Hlm du Moulin-Vert à Sannois, dans le Val-d’Oise. Cette Algérienne, qui bénéficie d’une retraite modeste de 968 euros par mois, a vu sa vie basculer après avoir été expulsée de son logement social de 70 m² où elle avait vécu pendant vingt-cinq ans. La retraite de Nacera, pourtant censée assurer un minimum de sécurité financière, ne suffit plus à couvrir un loyer devenu trop élevé au fil des années, une réalité que partagent de nombreuses personnes âgées en France, mais qui prend pour cette Algérienne une dimension dramatique.
Depuis décembre 2024, Nacera a transformé sa Peugeot 206 Hdi de 2002 en véritable refuge, selon Actu.fr. Sa voiture, verte et rayée, est le lieu où elle dort et vit, et elle y garde ses affaires les plus précieuses. Son coffre est rempli de vêtements, de couvertures et d’objets personnels, tandis que le reste de ses biens est stocké dans un petit box qu’elle loue 80 euros par mois à Franconville. Malgré cette situation précaire, cette Algérienne garde un moral d’acier, s’efforçant de sourire et de maintenir sa dignité, même si elle avoue que la situation devient de plus en plus difficile à supporter. Sa retraite de 968 euros par mois ne lui permet pas de retrouver un logement adapté, et les aides qui diminuaient avec le temps n’ont pas suffi à empêcher la dégringolade financière qui l’a conduite à cette vie dans la voiture.
Nacera explique que sa situation s’est compliquée après avoir divorcé et avoir fait deux crédits à la consommation. La retraite de 968 euros par mois, combinée à la perte progressive des aides au logement, a rendu son ancien F3 devenu inabordable. Elle avait demandé un logement plus petit pour s’adapter à ses besoins, mais les réponses du système social ont été longues et imprécises. Cette Algérienne vit désormais dans une routine précaire, utilisant une bassine pour se laver avec de l’eau achetée en bouteille, parfois au milieu de la nuit pour éviter les regards. Elle raconte même avoir subi une agression et devoir dormir avec le dos contre la portière et les jambes en l’air pour éviter une phlébite.
Les voisins et bénévoles tentent de l’aider dans la mesure du possible. Les voisines lui apportent régulièrement de l’eau et à manger, parfois du thé ou du couscous, et Myriam, bénévole d’une association locale, lui fournit des produits de première nécessité. Cette Algérienne, qui a travaillé pendant vingt ans dans un Ehpad et comme aide à domicile, continue malgré tout de faire de bonnes actions pour les autres, même lorsqu’elle traverse des moments extrêmement difficiles. Sa retraite de 968 euros par mois ne lui permet pas de vivre décemment, mais elle persévère dans ses engagements humains et sa générosité, donnant parfois ce qu’elle a aux plus démunis.
Le maire de Sannois, Bernard Jamet, indique que la situation de Nacera est suivie par le Ccas, mais que la ville a « moins la main sur le logement social ». Le Conseil départemental du Val-d’Oise précise que le Ccas de Sannois n’a pas encore sollicité ses services, mais la Maison départementale des solidarités devrait intervenir dans les prochains jours. En attendant, cette Algérienne vit dans l’incertitude, accumulant des nuits dans sa voiture et quelques séjours ponctuels à l’hôtel Kyriad de Sannois pour échapper à la foule et au froid, mais la retraite de 968 euros par mois ne suffit pas à couvrir ces dépenses additionnelles.
Nacera raconte ses journées avec lucidité, décrivant ses activités, les rencontres avec les habitants, et les moments où elle s’autorise un peu de répit, assise sur son petit fauteuil pliable à côté de sa voiture. Elle garde son téléphone chargé grâce à la gentillesse des commerçants, et reçoit parfois des invendus alimentaires offerts par une boulangerie voisine. Pourtant, la frustration de vivre dans une voiture, malgré une retraite régulière de 968 euros par mois, reste palpable. Elle explique que neuf mois après son expulsion, le moral s’effrite, et que le froid, l’isolement et les problèmes de santé, notamment suite à une ablation de la thyroïde et des fourmillements dans les jambes, rendent la situation de plus en plus intenable.
Pour cette Algérienne, la vie dans sa voiture est devenue un quotidien forcé, marqué par l’adaptation et la résilience. Elle attend toujours une solution concrète, que ce soit via un logement social ou une aide adaptée à sa retraite insuffisante. Sa situation illustre la vulnérabilité de nombreuses personnes âgées vivant avec des revenus modestes, et la difficulté pour les services sociaux de répondre efficacement à ces urgences. Chaque jour, Nacera poursuit son combat silencieux, en espérant que les prochains jours lui apporteront enfin la sécurité et la dignité auxquelles chaque retraitée, même avec une retraite de 968 euros par mois, devrait avoir droit.