BAC français en Algérie : une proposition hallucinante suscite la polémique

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Algérie Actualité – Société- Messaoud Amraoui, ex-député et membre de la Commission de l’éducation de l’APN, se retrouve au cœur d’une controverse, et ce suite à ses propos au sujet du BAC français en Algérie.

Afin de mieux comprendre la situation, il est nécessaire d’expliquer le contexte. En effet, le BAC français est une épreuve pouvant être passé en Algérie, et cela, depuis 1963. Les accords entre les deux pays conviennent l’établissement de huit lycées français en Algérie. Cependant, il n’en reste qu’un seul aujourd’hui. Celui-ci est le fameux lycée international Alexandre Dumas, qui se situe à Alger. Ce dernier est un établissement permettant aux enfants des expatriés français, mais également aux enfants des ressortissants de pays francophones d’y poursuivre leur scolarité. 

Cependant, les enfants algériens aussi y ont un accès, pas n’importe lesquels par contre. Ce sont les enfants des diplomates, des responsables et des familles riches du pays qui y ont accès, en raison des frais de scolarité qui sont très élevés. Pour les enfants issus d’une classe plus modeste, il est possible d’avoir accès au BAC français en tant que candidat libre, mais pourquoi se tracasser à passer un second BAC, dirait-on ?

La réponse est que passer le BAC français en Algérie représente pour beaucoup l’opportunité de poursuivre ses études universitaires en France, ou en Europe. Ce qui justifie l’explosion de la demande et ainsi la hausse des frais d’inscription. Ainsi, le LIAD a tout bonnement triplé ses tarifs pour toutes celles et ceux qui souhaitent passer le BAC français en Algérie.

On pourrait se demander pourquoi est-ce que le BAC algérien n’offre pas autant de perspectives. Au lieu de cela, le député algérien a une toute autre suggestion. Ainsi, selon le journal arabophone Echourouk en arabe, ce dernier appelle le président de la république algérienne, Abdelmadjid Tebboune, d’interdire le BAC français en Algérie pour les algériens. 

Il déclare que cet examen est une atteinte à la souveraineté nationale, et que permettre à certains de le passer, revient à créer une différence entre les enfants d’un même peuple. Il justifie également son point de vue par le fait qu’il n’existe pas d’enseignement et de bac en langue arabe en France.

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