Les banques en Algérie doivent désormais se soumettre à une série de nouvelles obligations encadrées par un règlement de la Banque d’Algérie, publié au Journal officiel. Ce texte s’inscrit dans le prolongement de la réforme introduite par la loi monétaire et bancaire de juin 2023. Il marque une étape majeure dans la redéfinition des relations entre banques et clients, avec pour objectif central de garantir un traitement plus éthique, plus transparent et plus sécurisé.
En Algérie, les banques doivent donc revoir en profondeur leurs méthodes et comportements vis-à-vis de leur clientèle. Le nouveau règlement insiste sur la nécessité d’adopter des pratiques équitables dans toutes les étapes de la relation commerciale. Ainsi, les banques opérant en Algérie sont formellement tenues d’agir avec intégrité, en veillant à ce que chaque produit ou service bancaire proposé réponde véritablement aux besoins des clients, tout en respectant des standards de qualité clairement définis. En interdisant toute forme de pratiques jugées déloyales, agressives ou trompeuses, les autorités veulent assainir les rapports entre banques et usagers en Algérie, afin d’éviter toute confusion ou pression injustifiée.
Les banques en Algérie ne peuvent plus inclure de clauses abusives dans les conventions avec les clients, ni dissimuler des informations essentielles à la compréhension des produits bancaires. Il leur est également interdit de démarcher les clients de manière incommodante, que ce soit physiquement, par téléphone ou par voie électronique. L’offre groupée de services ne sera plus tolérée, sauf dans les rares cas où ces services ne peuvent être dissociés. Le texte insiste par ailleurs sur la stricte interdiction d’exploiter les données personnelles des clients, sauf consentement express de leur part. Les banques, dans le cadre de leur activité en Algérie, n’ont plus le droit de collecter, stocker ou partager les informations privées des clients en dehors du cadre légal. Il est aussi interdit d’utiliser les adresses électroniques à des fins publicitaires sans autorisation claire du client.
En matière de services et de traitement des demandes, les banques doivent faire preuve d’efficacité et de célérité. Le texte impose l’installation de mécanismes modernes et fiables pour sécuriser les transactions financières, en particulier face aux risques numériques croissants. La fraude, les accès non autorisés et autres menaces informatiques doivent désormais faire l’objet d’une surveillance rigoureuse, grâce à des dispositifs technologiques adaptés aux nouvelles exigences du secteur. En Algérie, les banques sont donc appelées à renforcer leur arsenal contre les failles de sécurité, dans l’intérêt des clients et de la stabilité du système bancaire dans son ensemble.
Le règlement exige aussi la mise en place d’un dispositif de traitement des réclamations à l’intérieur même des établissements bancaires. En Algérie, chaque banque doit organiser une structure dédiée, à la hauteur de sa taille, pour recueillir les plaintes des clients. Ces réclamations doivent obligatoirement être traitées dans un délai maximal de dix jours ouvrables. Si ce délai ne peut être respecté, la Banque d’Algérie doit être informée, tout comme le client, qui recevra une explication claire, accompagnée d’un nouveau calendrier raisonnable. Une réponse écrite, détaillée et argumentée est ensuite exigée. Dans le cas où le différend persiste malgré ces démarches, le client peut saisir directement la Banque d’Algérie si aucune solution satisfaisante n’a été apportée par l’établissement bancaire.
Le règlement précise enfin que les clients ont, eux aussi, des responsabilités. Ils doivent transmettre aux banques en Algérie des informations exactes, complètes et actualisées. Ils ont également l’obligation de signaler à leur banque toute révocation d’une procuration donnée à un tiers. Cette transparence mutuelle entre les banques et leurs clients devient ainsi la pierre angulaire d’une nouvelle relation basée sur la confiance et le respect du droit. Les banques opérant en Algérie sont dorénavant placées face à un encadrement strict, destiné à assurer une meilleure gouvernance dans leurs rapports avec la population, avec en toile de fond la volonté d’un système bancaire plus juste, plus sécurisé et plus transparent.