Bureaux de change en Algérie : une nouvelle décevante ébranle les Algériens

Algérie bureaux de change

Une nouvelle décevante vient d’ébranler les espoirs des acteurs économiques en Algérie concernant l’ouverture des bureaux de change. Alors que l’annonce initiale du ministre des Finances, Laaziz Faid, laissait espérer une ouverture avant la fin de l’année 2023, un député membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) a révélé que cette échéance ne sera pas respectée, la concrétisation étant désormais prévue en 2024.

Le député Kamel Belkhadir a également confié une autre information cruciale au journal arabophone : la marge de profit des futurs bureaux de change ne devrait pas dépasser les 3 %. Cette limite restreinte pourrait impacter significativement les opérations financières de ces établissements.

En évoquant la flambée des devises étrangères sur le marché noir, le député a souligné plusieurs facteurs contributifs. Le retour massif de l’importation de véhicules de moins de 3 ans ces dernières semaines et l’augmentation de la demande en raison du pèlerinage vers la Mecque pour la « Omra » ont été identifiés comme des éléments majeurs ayant alimenté cette hausse des taux de change.

Une autre cause mentionnée est la réouverture de l’importation de certains biens rares sur le marché national. Cette décision a incité les opérateurs économiques à se tourner vers le marché noir pour s’approvisionner en devises étrangères, souligne le député. Il précise également que l’approche des célébrations du Nouvel An a engendré une demande accrue de devises étrangères de la part de personnes se rendant à l’étranger pour les festivités, contribuant ainsi à l’augmentation des transactions sur le marché noir à Alger et dans d’autres wilayas.

Les répercussions de ces événements se font ressentir sur la valeur des devises étrangères. L’euro a atteint des niveaux records, se négociant à 238 dinars à la vente et 236 dinars à l’achat. De même, le dollar a connu une flambée, atteignant 217 dinars à l’achat et 219 dinars à la vente.

Bureaux de change en Algérie : quels seront les bénéficiaires ?

Les attentes concernant l’ouverture des futurs bureaux de change en Algérie ont été tempérées par une récente déclaration du ministre des Finances, Laaziz Faid. Ce dernier a révélé lors d’une plénière de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) que l’accès à ces établissements ne sera pas ouvert à tous, mais plutôt réservé à certaines catégories de citoyens. De plus, le ministre a abordé la question persistante du marché noir des devises, soulignant les efforts du gouvernement pour réguler cette problématique.

Selon les informations fournies par le ministre Faid, l’accès aux futurs bureaux de change sera soumis à des critères spécifiques énoncés dans la nouvelle loi monétaire et bancaire en vigueur. Les catégories de citoyens autorisés à effectuer des transactions dans ces établissements sont les suivantes :

  1. Les voyageurs bénéficiant d’une allocation de voyage : Les individus ayant droit à une allocation de voyage pourront utiliser les services des bureaux de change. Cette catégorie englobe probablement ceux qui se déplacent fréquemment à l’étranger pour des raisons professionnelles ou personnelles.
  2. Les étudiants et enseignants effectuant des paiements liés à leurs études et stages à l’étranger : Les étudiants et enseignants qui effectuent des paiements liés à leurs engagements éducatifs à l’étranger seront également autorisés à recourir aux bureaux de change. Cela vise à faciliter les transactions liées à l’éducation internationale.
  3. Les professionnels en mission internationale : Les professionnels envoyés en mission à l’étranger auront également accès aux bureaux de change. Cette mesure vise à simplifier les transactions financières liées aux déplacements professionnels internationaux.
  4. Les patients nécessitant des soins médicaux à l’étranger : Les individus nécessitant des soins médicaux à l’étranger auront la possibilité d’utiliser les services des bureaux de change pour faciliter les paiements liés à leurs traitements.

Cette annonce, bien que décevante pour ceux qui espéraient une ouverture totale des bureaux de change, met en lumière la volonté du gouvernement de mettre en place des mesures ciblées pour assurer une utilisation responsable et conforme aux besoins spécifiques de certaines catégories de citoyens. Elle s’inscrit également dans une démarche plus large visant à réguler le marché des devises et à favoriser une économie nationale solide.

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