Dans les rames bondées des transports Transilien et du RER en Île-de-France, et notamment à Paris, les incivilités se multiplient, suscitant l’exaspération des usagers.
Une étude récente menée par OpinionWay pour Transilien SNCF Voyageurs en collaboration avec Île-de-France Mobilités a révélé que ces comportements indésirables touchent particulièrement les actifs, notamment les 25-34 ans et les 50-64 ans, qui se trouvent être plus nombreux aux heures de pointe. Près de 8 Franciliens sur 10 se disent gênés par ces incivilités, tandis que les personnes de 65 ans et plus sont moins touchées, avec seulement deux sur 10 déclarant être affectées.
Le téléphone portable, devenu un compagnon incontournable, est également au cœur des préoccupations. En effet, 35% des sondés considèrent que parler fort au téléphone est l’incivilité la plus agaçante. Une majorité écrasante de 59% estime que les trajets en Transilien ou RER seraient considérablement plus agréables si les passagers limitaient le volume de leurs conversations téléphoniques. Une telle prise de conscience souligne la nécessité d’une meilleure gestion des comportements sonores dans les transports en commun.
Outre le bruit, d’autres incivilités sont pointées du doigt. Mettre ses pieds sur la banquette, une pratique dérangeante pour 18% des usagers, est considéré comme l’un des comportements les plus irritants. Cependant, une grande partie des Franciliens (90%) se montre disposée à faire des efforts pour éliminer cette habitude gênante. En revanche, le non-respect de la priorité aux personnes prioritaires (17%) semble susciter moins d’engagement, avec seulement 53% des répondants prêts à laisser leur siège à une personne nécessitant une assistance particulière.
L’étude révèle également que monter dans une rame pleine en poussant les autres passagers (23%) est une incivilité fréquemment observée. Ces comportements incivils ont incité Transilien SNCF Voyageurs à lancer une nouvelle campagne de sensibilisation intitulée « Parce qu’on est tous dans le même train ». L’objectif de cette campagne est de mettre en lumière ces petites incivilités sans pour autant porter de jugement, afin que chacun puisse contribuer à améliorer le comportement global dans les transports en commun.
Le sondage, réalisé auprès de 1008 personnes représentatives de la population francilienne âgée de 18 ans et plus, souligne l’importance de sensibiliser les usagers aux conséquences de leurs comportements. Il encourage également les initiatives visant à promouvoir un voyage plus agréable et respectueux de tous. Ainsi, en reconnaissant ces problèmes, la campagne espère instaurer un changement positif et encourager la responsabilité individuelle pour préserver le bien-être collectif lors des déplacements en transports en commun.
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