Immigration – Algérie visas et voyages – La crise économique mondiale causée par la pandémie de COVID-19 continue d’avoir des répercussions inattendues, et cette fois, ce sont des salariés algériens travaillant en France qui risquent de perdre leurs emplois. La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment annoncé que le secteur de la construction, où de nombreux travailleurs algériens sont employés, serait durement touché par cette crise, avec une prévision de suppression de 150 000 emplois d’ici 2025 et une baisse significative de l’activité prévue pour la fin 2023.
Le président de la FFB, Olivier Salleron, a exposé la situation lors d’une conférence de presse, déclarant que « l’activité bâtiment reculera d’environ 8% hors effet de prix, soit 14 milliards d’euros en moins » d’ici 2025 si aucune mesure n’est prise pour enrayer la crise. Cette réduction massive de l’activité entraînerait également une montée des défaillances d’entreprises et une chute de l’emploi, avec près de 150 000 emplois perdus.
La FFB avait déjà révisé à la hausse ses prévisions précédentes au printemps, passant de 100 000 à 135 000 destructions d’emplois d’ici 2025, en réaction aux annonces du gouvernement français concernant la fin progressive du dispositif Pinel de soutien à la construction neuve et le resserrement du prêt à taux zéro (PTZ) pour l’accession à la propriété.
Bien que la fin de l’année enregistre encore des carnets de commandes « à bon niveau », le secteur du bâtiment a revu à la baisse (-0,2% en volume) ses prévisions pour 2023 pour l’ensemble de l’activité, alors qu’il tablait précédemment sur une augmentation de +0,7%. Cette récession inattendue pour l’année en cours est un signal d’alarme pour l’industrie de la construction en France.
Plus précisément, la construction neuve est touchée de manière significative (-3,1%), principalement en raison de la baisse de la construction de logements (-5,1%). Le secteur du non-résidentiel neuf demeure presque stable, tandis que l’amélioration-entretien, représentant plus de la moitié de l’activité du secteur, connaît une croissance positive de +2%.
Dans le domaine du logement neuf, les mises en chantier ont chuté de 16,9% au cours des sept premiers mois de 2023 par rapport à la même période l’année précédente. Cette tendance à la baisse semble inévitable, car les permis de construire ont également diminué de près de 28,3%, et les ventes de maisons individuelles ont plongé de 38,1%.
Bien que le taux de défaillances d’entreprises soit actuellement inférieur de 4,6% à celui des huit premiers mois de 2019, il a augmenté de près de 39% entre les huit premiers mois de 2022 et 2023, ce qui constitue une préoccupation majeure pour le secteur.
Dans ce contexte difficile, deux éléments positifs se dégagent : le retour de la commande publique (notamment pour les bâtiments administratifs et les écoles) et le quasi-doublement de MaPrimeRénov’, un dispositif gouvernemental visant à soutenir la rénovation énergétique.
Pour atténuer l’impact potentiellement dévastateur de cette crise, la FFB plaide en faveur du redéploiement du PTZ sur 40% du territoire et de la revalorisation de ses barèmes. Ces mesures pourraient contribuer à stabiliser le secteur de la construction en France et à protéger les emplois, y compris ceux des travailleurs algériens qui sont actuellement à risque.
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