Immigration – Algérie visas et voyages – Dans une série d’extraits préalablement dévoilés de son prochain livre « Le Temps des combats », Nicolas Sarkozy prend position sur les relations franco-algériennes et les possibles implications pour les relations franco-marocaines. Sarkozy recommande ouvertement à Emmanuel Macron de faire preuve de prudence dans ses tentatives de rapprochement avec l’Algérie.
Nicolas Sarkozy, dans un entretien accordé au Figaro, a abordé des sujets variés, allant de la politique intérieure à la politique étrangère. Cependant, ses commentaires sur les relations franco-algériennes ont attiré l’attention. Il conseille à Emmanuel Macron de ne pas tenter de construire une amitié artificielle avec les dirigeants algériens. Selon lui, » ces dirigeants utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour dissimuler leurs propres échecs et manques de légitimité « . Sarkozy souligne que » les dirigeants algériens refuseront toujours cette amitié artificielle, car ils ont un intérêt à détourner l’attention de la situation difficile de leur pays en accusant la France de tous les maux. »
Emmanuel Macron, de son côté, avait cherché à instaurer un rapprochement avec l’Algérie, en vue d’une réconciliation historique. Cependant, les malentendus persistants entre les deux pays ont jusqu’à présent empêché la concrétisation de ce projet, comme en témoigne le report non officiel de la visite d’État du président algérien en France.
Sarkozy va plus loin en mettant en garde Macron sur les conséquences de ses efforts de rapprochement avec l’Algérie sur les relations avec le Maroc. Il exprime son inquiétude quant à la possibilité que ces démarches de réconciliation avec Alger nuisent à la relation déjà fragile avec le Maroc. Pour lui, cet équilibre subtil doit être préservé pour éviter de perdre la confiance du Maroc, qui traverse également une période difficile.
Algérie, Maroc : Sarkozy évoque également la Libye
L’ex-président critique également la politique étrangère de François Hollande concernant la Libye. Il accuse le président socialiste d’avoir « laissé tomber le dossier libyen » après l’intervention de la France et de la coalition internationale en 2011. Il souligne le fait que la Libye était en pleine crise politique, et l’intervention était destinée à soutenir la jeune démocratie libyenne face à la répression brutale de Kadhafi. Il cite même l’ancien président américain Barack Obama, qui aurait reconnu que c’était sa plus grande erreur en politique étrangère d’avoir abandonné la Libye à ce moment critique.
Sarkozy rappelle que contrairement aux rumeurs, il n’a pas ordonné l’élimination du dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Il met en avant le rôle collectif de l’OTAN dans l’action coordonnée qui a conduit à la chute du régime de Kadhafi. Il mentionne également les allégations de financement de sa campagne présidentielle en 2007 par le clan Kadhafi, notant que ces allégations sont injustes et infondées.