La compagnie aérienne nationale Air Algérie a informé que seulement 32% des billets d’avion concernés par les remboursements liés à la période de la Covid-19 ont été traités jusqu’à présent, selon les déclarations du PDG d’Air Algérie, Yacine Benslimane, lors d’une réunion avec des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Cette opération de remboursement concerne plus de 600 000 billets qui ont été annulés en raison de la crise sanitaire, principalement pour des vols entre la France et l’Algérie. Les démarches de remboursement avaient été initiées en décembre 2021, et en juin 2022, Air Algérie avait précisé les modalités de remboursement pour ses clients.
Initialement fixé au 31 mars 2023, le délai pour le traitement des remboursements a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2023, dans le but de répondre aux attentes de la clientèle, comme l’avait annoncé la compagnie dans un communiqué en mars dernier.
Cependant, selon les déclarations du PDG d‘Air Algérie, seulement 208 326 dossiers, soit 32% du total des billets concernés, ont été traités jusqu’à présent. Cette information diffère considérablement des déclarations précédentes du ministre des Transports, Youcef Chorfa, qui avait annoncé en octobre dernier que 84% des billets avaient été remboursés, représentant un peu plus de 500 000 billets.
Lors de son audition devant la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée nationale, Yacine Bensilmane a tenu à rassurer les clients en affirmant que tous les dossiers seront traités jusqu’à la satisfaction de toutes les demandes. Cependant, il reste à voir comment la compagnie va accélérer le processus pour atteindre cet objectif d’ici la fin du délai prolongé en décembre 2023.
Billets Covid-19, rentabilité : les précisions du DG de Air Algérie
Contrairement aux idées reçues, Air Algérie n’est pas une entreprise en difficulté. Yacine Benslimane a démenti les rumeurs persistantes en annonçant fièrement que la compagnie a enregistré des bénéfices en 2022, marquant la fin de sept années consécutives de déficits. Selon lui, cette performance positive découle d’une augmentation du chiffre d’affaires et de mesures de rationalisation des dépenses. Il a assuré que cette tendance positive se poursuivra en 2023, témoignant de la santé financière retrouvée de la compagnie.
Cependant, la vision d’Air Algérie ne se limite pas à redresser ses comptes. La compagnie aérienne nationale ambitionne de renforcer son réseau et de conquérir de nouveaux marchés. Yacine Benslimane a révélé que pas moins de 16 nouvelles lignes seront lancées prochainement, connectant l’Algérie à des destinations clés telles que New York, Londres, Amsterdam, Caracas, La Havane, Guangzhou, Kuala Lumpur, Hong Kong, Lagos, et Dar-Es Salam. Cette expansion stratégique positionnera Air Algérie comme un hub de transit majeur entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie.
Pour soutenir cette croissance ambitieuse, Air Algérie a passé des commandes importantes auprès de Boeing et Airbus, avec l’acquisition de 15 nouveaux avions et la possibilité d’en louer une dizaine de plus. Cette initiative vise à moderniser la flotte de la compagnie qui compte actuellement environ cinquante appareils. L’objectif ultime est d’offrir un service de qualité supérieure et un confort optimal aux passagers. Avec ces développements, Air Algérie aspire à transporter 7,3 millions de passagers en 2023, une hausse significative par rapport aux 5,1 millions de l’année précédente.
En abordant une autre controverse persistante, le DG a mis fin aux spéculations sur le nombre d’employés travaillant pour Air Algérie. Les chiffres souvent évoqués, allant jusqu’à 15 000 employés, ont été catégoriquement démentis. Selon Yacine Benslimane, la compagnie emploie actuellement 8 315 personnes en 2023, établissant un ratio de 0,64 employé par siège. Cette statistique est alignée avec la norme des compagnies aériennes, écartant ainsi les préoccupations de sureffectif et de gaspillage.
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