Les habitants de plusieurs communes d’Alger font face à une situation préoccupante après l’annonce officielle de la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) concernant une perturbation majeure dans l’approvisionnement en eau potable. Cette coupure soudaine résulte d’un arrêt dans la production au niveau de trois stations de dessalement d’eau de mer, celles d’Aïn Benian, de Palm Beach (Staoueli) et de Zéralda. Une panne technique sur ces infrastructures essentielles a contraint les autorités à suspendre temporairement la distribution d’eau, affectant plusieurs quartiers de la capitale.
Selon le communiqué de la SEAAL, cinq communes sont directement touchées par cette interruption : Rahmania, Staoueli, Zéralda, Aïn Benian et Mahelma. La nouvelle ville de Sidi Abdellah, et plus précisément les quartiers Q11, Q18, Q19 et Q35, est également concernée par cette perturbation. Pour les résidents de ces zones, l’annonce est un véritable coup dur, surtout dans un contexte où l’eau est une ressource cruciale pour le quotidien des ménages et des activités économiques locales.
Les stations de dessalement d’eau de mer jouent un rôle stratégique dans l’approvisionnement de la capitale, permettant de réduire la dépendance aux barrages et aux nappes phréatiques. Cependant, toute panne sur ces infrastructures peut entraîner des conséquences immédiates sur la distribution d’eau potable. L’arrêt de production enregistré sur ces trois stations a donc mis en lumière la vulnérabilité du réseau et l’importance de maintenir ces installations en parfait état de fonctionnement.
Face à cette situation, la SEAAL assure que les équipes techniques sont mobilisées pour rétablir la production dans les plus brefs délais. La société précise que la reprise de la distribution d’eau se fera progressivement dès que les réparations seront achevées et que les stations de dessalement seront de nouveau opérationnelles. Toutefois, aucune estimation précise sur la durée des travaux n’a été communiquée, laissant les habitants dans l’incertitude quant à la date exacte du retour à la normale.
En attendant, les habitants des communes concernées doivent s’organiser pour gérer cette coupure. Certains ont anticipé en constituant des réserves d’eau, tandis que d’autres s’inquiètent des difficultés que cela pourrait engendrer dans les jours à venir, notamment pour les besoins domestiques, l’hygiène et les commerces locaux. L’absence d’une alternative efficace, comme la mise en place d’un système de distribution d’eau par citernes, pourrait compliquer encore davantage la situation.
Ce type de perturbation n’est pas une première pour les Algérois, qui ont déjà connu des coupures d’eau par le passé, souvent en raison de travaux d’entretien ou de problèmes techniques imprévus. La dépendance croissante aux stations de dessalement pour pallier les pénuries hydriques rend d’autant plus crucial un entretien régulier et des investissements pour moderniser ces infrastructures. Certains experts estiment que le vieillissement des équipements et le manque de maintenance préventive peuvent expliquer ces pannes répétées, d’où la nécessité d’une stratégie à long terme pour sécuriser l’approvisionnement en eau.
Alors que la population d’Alger attend avec impatience le retour à la normale, la SEAAL encourage les citoyens à utiliser rationnellement les réserves d’eau disponibles et assure qu’elle tiendra informés les habitants de l’évolution de la situation par le biais de ses canaux de communication officiels.
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