Algérie actualité – Les marchés des devises en Algérie sont en proie à des évolutions constantes, marquées par un écart croissant entre les taux officiels de la Banque d’Algérie et les tarifs pratiqués dans le secteur informel. Cette disparité s’est accentuée avec la récente flambée des devises sur le marché noir du change. Dans cet article on a listé les taux de change des principales devises en Algérie, pour la journée de ce jeudi 8 février 2024
Les cambistes opérant dans le secteur informel ont récemment ajusté leurs tarifs, proposant désormais le dollar canadien à l’achat à 159.00 dinars algériens et à la vente à 161.00 dinars algériens. De même, la livre sterling a enregistré une hausse de ses taux, avec un taux d’achat de 273.00 dinars algériens et un taux de vente de 275.00 dinars algériens.
Ces chiffres contrastent fortement avec les cotations officielles de la Banque d’Algérie. En effet, selon les données officielles du 7 au 9 février 2024, le dollar canadien s’échange à un taux d’achat de 99.68 dinars algériens et un taux de vente de 99.74 dinars algériens. La livre sterling, quant à elle, est cotée à un taux d’achat de 169.58 dinars algériens et un taux de vente de 169.71 dinars algériens.
Le cours de change de l’euro sur le marché parallèle a également atteint des sommets, avec un taux d’achat de 238.00 dinars algériens et un taux de vente de 240.00 dinars algériens. De même, le dollar américain s’achète à un taux de 220.00 dinars algériens et se vend à un taux de 222.00 dinars algériens.
Ces écarts significatifs par rapport aux taux officiels de la Banque d’Algérie témoignent de la volatilité et de l’instabilité du marché des devises dans le pays. Alors que les valeurs affichées sur le marché officiel restent relativement stables, le marché informel est sujet à des fluctuations importantes, reflétant les défis économiques et monétaires auxquels l’Algérie est confrontée.
Taux de change, devises en Algérie : qu’en est il de l’allocation touristique ?
Le montant de l’allocation touristique en Algérie est demeuré inchangé depuis les années 90, ce qui suscite des préoccupations quant à sa capacité à répondre aux besoins des voyageurs à l’étranger. Selon les responsables algériens, cette somme est clairement insuffisante pour couvrir les dépenses liées aux voyages internationaux. Cette stagnation a alimenté les interrogations des citoyens algériens sur une éventuelle modification en 2024 concernant le montant de cette allocation.
Instituée le 15 septembre 1997 par une instruction de la Banque d’Algérie, l’allocation touristique annuelle, également appelée « droit de change pour dépenses liées à des voyages à l’étranger », reste fixée à 15 000 dinars, à verser une seule fois par année. Ce montant est réduit de moitié pour les enfants de moins de 15 ans figurant sur le passeport d’un parent ou disposant de leur propre passeport. Cependant, cette allocation, actuellement équivalente à 95 euros selon le taux de change en vigueur, est largement jugée comme insuffisante par la population.
Les Algériens comparent souvent ce montant à celui accordé dans les pays voisins, soulignant les disparités flagrantes. Par exemple, au Maroc, l’allocation touristique annuelle pour les voyages personnels a été portée à 100 000 dirhams depuis janvier 2022, soit près de 10 000 euros. En Tunisie, cette allocation est fixée à 6000 dinars tunisiens par année civile, soit environ 1864 euros au taux de change officiel.
Malgré les demandes répétées des Algériens et les appels des députés à revoir à la hausse cette allocation, le gouvernement n’a pas donné suite à cette requête dans le cadre du projet de Loi de finances 2024 présenté au Parlement et adopté fin décembre. Par conséquent, le montant de l’allocation touristique en 2024 reste inchangé par rapport à celui en vigueur depuis 1997, soit l’équivalent en devise étrangère de 15 000 DZD, à verser une seule fois par année.
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