Les Algériens résidant en France peuvent désormais accueillir avec enthousiasme une décision historique qui pourrait révolutionner la facilité des transferts de devises vers l’Algérie. La Banque Extérieure d’Algérie International (BEA International), une succursale de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) prévue en France, prévoit l’ouverture de cinq agences bancaires dans les principales villes françaises, marquées par une forte présence de la communauté algérienne, selon les révélations du ministre des Finances, Laaziz Faïd.
La perspective de ces nouvelles agences bancaires vise à simplifier et à faciliter les transferts de devises pour les membres de la diaspora algérienne, offrant ainsi une solution plus accessible et directe depuis la France vers l’Algérie.
Lors d’une séance de questions-réponses avec les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) au sujet du projet de loi de finances pour l’année 2024, M. Faïd a expliqué que « la BEA attend désormais l’acceptation du dossier d’accréditation de sa succursale pour pouvoir démarrer officiellement son activité. » Le ministre a révélé que la BEA prévoit d’établir cinq agences dans les principales villes françaises, tout en envisageant une expansion progressive vers d’autres villes européennes.
Selon l’Agence de Presse Service (APS), le dossier d’accréditation a été déposé le 22 février 2023 auprès de l’Autorité supérieure de contrôle et du décideur (ACPR), affiliée à la Banque de France. Cette dernière a demandé des éclaircissements supplémentaires sur certains aspects du plan stratégique et la mise à jour de certaines données du business plan, comme l’a souligné le ministre.
Il est intéressant de noter que cette initiative s’inscrit dans la continuité des développements financiers récents de l’Algérie à l’échelle internationale. En septembre dernier, l’Algérie a inauguré la banque Algerian Union Bank (AUB) en Mauritanie, ainsi que l’Algerian Bank of Senegal (ABS), qui a obtenu l’agrément de l’autorité monétaire de la zone monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest (UMEAO) en avril 2023. Une agence bancaire en Côte d’Ivoire est également prévue dans les projets futurs.
Cette décision d’établir des agences en France marque une étape significative pour faciliter les échanges financiers et renforcer les liens économiques entre l’Algérie et sa diaspora. Les Algériens de France peuvent ainsi anticiper avec joie une amélioration notable dans la gestion de leurs transactions financières avec leur pays d’origine. Restons attentifs à l’évolution de cette initiative qui pourrait redéfinir la manière dont la diaspora algérienne gère ses affaires monétaires transfrontalières.
Algériens de France, devises : le ministre apporte des précisions sur le marché noir
« La fin du marché parallèle des devises en Algérie est-elle sur le point de devenir une réalité ? » Cette question, cruciale pour l’économie algérienne, a récemment pris une nouvelle dimension suite aux éclaircissements apportés par le ministre algérien des finances, Laaziz Faïd, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Dans un discours clair et détaillé, M. Faïd a abordé les préoccupations des députés concernant l’ouverture des bureaux de change et les éventuelles mesures visant à éliminer le marché parallèle des devises en Algérie. Cette démarche, ambitieuse et complexe, nécessiterait, selon le ministre, une collaboration étroite entre plusieurs départements ministériels et institutions afin d’établir des règles de marché transparentes et d’assurer un contrôle strict des opérations.
« La concrétisation de cet objectif dépend également de la tendance à la libéralisation totale du dinar, permettant à chacun d’échanger librement la monnaie nationale. Cependant, cette approche suscite des préoccupations majeures quant à son impact sur l’économie nationale et la politique de change, étant donné que les circonstances actuelles et la nature de l’économie nationale ne permettent pas son adoption, » a expliqué le ministre.
Le défi réside dans l’équilibre délicat entre l’aspiration à une plus grande flexibilité monétaire et la préservation de la stabilité économique. M. Faïd a clairement exposé les risques potentiels liés à la libéralisation totale du dinar, mettant en garde contre le danger de la fuite des capitaux. Une telle démarche pourrait entraîner une diminution des besoins en devises, alors que la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises reste stable.
En ce qui concerne les bureaux de change, le ministre a rappelé que les conditions de leur ouverture avaient été soigneusement définies par un règlement de la Banque d’Algérie datant du 21 septembre 2023. Ces conditions, conformes aux normes établies, seront mises en œuvre selon les directives de la Banque d’Algérie, confirmant ainsi la volonté du gouvernement de maintenir un cadre réglementaire strict pour garantir la transparence et la sécurité des opérations.
Dans cette période de transition économique, les Algériens restent attentifs à l’évolution de ces initiatives qui pourraient remodeler le paysage financier national. La question de la fin du marché parallèle des devises en Algérie est plus que jamais d’actualité, et les décisions prises auront des répercussions profondes sur l’économie du pays. Restons à l’écoute des développements futurs qui façonneront le destin financier de l’Algérie.
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