« En France, tu peux t’appeler Rachid et sortir avec une jupe » : sortie lunaire d’un Algérien (Vidéo)

Algérien France jupe

Immigration – Algérie visas et voyages  – Une vidéo virale sur les réseaux sociaux a récemment fait parler d’elle, mettant en scène un Algérien de France qui s’exprime de manière satirique sur les récentes controverses liées aux vêtements à l’école en France, en citant l’abaya et la jupe. Dans cette vidéo, l’homme exprime son point de vue de manière humoristique tout en abordant des questions sensibles concernant les normes vestimentaires.

Le contexte de la vidéo est la récente polémique en France autour des vêtements portés par les élèves à l’école. Il fait référence à l’interdiction de certaines tenues, notamment l’abaya, une robe longue traditionnellement portée par certaines jeunes filles musulmanes. L’Algérien de France commence par expliquer, avec une pointe d’ironie, en mentionnant que des policiers mesurent désormais la longueur des robes des élèves à l’école.

L’homme poursuit son discours humoristique en soulignant un aspect qui, selon lui, ajoute encore plus de confusion à la situation. Il affirme qu’en France, contrairement aux jeunes filles, les jeunes garçons peuvent s’appeler Rachid ou François, et se faire appeler Sandrine et porter une jupe à l’école.

L’Algérien regrette cette situation, la qualifiant de « débilité incroyable » et affirmant que « là, on marche sur la tête ». Ses commentaires visent à souligner l’incohérence perçue dans la manière dont les questions de mode et de genre sont traitées dans la société française. Il insinue que la liberté de choix vestimentaire devrait être équitable pour tous, indépendamment du genre, de l’origine ethnique ou de la religion.

Cette vidéo a suscité des réactions diverses sur les réseaux sociaux, avec certains internautes qui ont applaudi l’approche humoristique de l’Algérien de France pour aborder un sujet délicat. D’autres, en revanche, ont critiqué ses commentaires, estimant qu’il minimisait les véritables préoccupations liées aux tenues vestimentaires et à la laïcité en France.

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Pour rappel, le ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, avait récemment évoqué la question cruciale du port de l’abaya. Lors de son intervention dimanche 27 août au journal télévisé de 20 heures sur TF1, le responsable a abordé les priorités et les nouvelles mesures qui s’annoncent pour les enseignants et les élèves. L’une des déclarations les plus marquantes a été la suivante : « Le port de l’abaya ne sera plus autorisé à l’école ». Le ministre avait exprimé sa volonté de fournir des « directives claires au niveau national » aux directeurs d’établissements scolaires afin de mettre en œuvre cette interdiction.

Interrogé sur ce sujet qui a suscité la controverse au cours des derniers mois en raison d’incidents liés au port de cette tenue, une longue robe traditionnelle couvrant l’ensemble du corps, le ministre avait annoncé qu’il prévoyait de discuter avec les responsables d’écoles pour les accompagner dans la mise en place de cette mesure.

Le ministre avait souligné que « la laïcité représente la liberté de s’émanciper par le biais de l’éducation ». Depuis son entrée en fonction au ministère de l’Éducation à la fin du mois de juillet, il avait déjà exprimé son point de vue en considérant le port de l’abaya comme « un geste religieux visant à tester la résilience de la République dans le sanctuaire laïque qu’est l’école ». Il avait promis de prendre une position ferme à ce sujet, affirmant que « lorsque vous entrez dans une salle de classe, vous ne devriez pas être en mesure d’identifier la religion des élèves en les observant ».

La question du port de l’abaya, qui n’est pas reconnu comme un signe religieux musulman selon le Conseil français du culte musulman (CFCM), avait déjà été abordée dans une circulaire du ministère de l’Éducation nationale en novembre dernier. Dans ce document, les abayas, tout comme les bandeaux et les jupes longues, sont considérées comme des tenues pouvant être interdites si elles sont « portées de manière à afficher ostensiblement une appartenance religieuse ».

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