Algériens de France, Actualité – Face à la montée de la précarité étudiante, plusieurs présidents d’universités françaises ont lancé un appel en faveur d’une « allocation d’études » accessible à tous les étudiants, dont les Algériens, et ce quelles que soient leurs ressources, dans le but de lutter contre la pauvreté étudiante et de promouvoir l’autonomie des jeunes dans leur accès à l’enseignement supérieur.
Dans une tribune publiée par le média français » Le Monde « , quatorze présidents d’universités, dont Montpellier, Aix-Marseille, Strabourg, Lumière-Lyon-II, Jean-Moulin-Lyon III, Sorbonne Université ou Paris I-Panthéon Sorbonne, ont exhorté à la création d’une « allocation d’études pour tous les étudiants ». Cette initiative vise à faire face à la précarité économique croissante chez les étudiants, dans un contexte d’inflation importante.
Les signataires de la tribune plaident en faveur d’une « réforme structurelle d’envergure des bourses », avec pour objectif la mise en place d’une allocation d’études accessible à tous, s’inspirant ainsi de ce qui se pratique dans d’autres pays européens. Ils soulignent que ni les bourses basées sur des critères sociaux, qui concernent environ 750 000 étudiants, ni les aides exceptionnelles débloquées par le gouvernement fin 2022 en faveur des associations soutenant les étudiants précaires ne sont suffisantes pour faire face à la pauvreté étudiante.
Selon ces présidents d’université, une allocation d’études universelle contribuerait à réduire les inégalités socio-économiques, à atténuer les effets des ruptures familiales et à favoriser l’accès à l’enseignement supérieur, renforçant ainsi la cohésion sociale. De plus, elle encouragerait le développement de l’autonomie des étudiants, garantirait un revenu décent et constituerait une reconnaissance économique et sociale.
Cette allocation pourrait évoluer en fonction de la progression des étudiants dans leur cursus. En outre, elle encouragerait la mobilité internationale des étudiants et s’inscrirait dans un projet de société visant à favoriser l’accès au supérieur pour un plus grand nombre de personnes.
Il est à signaler que, la rentrée universitaire de l’année en cours a déjà été marquée par une revalorisation du montant des bourses étudiantes. Une réforme structurelle du système de bourses est également prévue dans les mois à venir pour répondre aux besoins croissants des étudiants en France.
Par ailleurs, une enquête de l’IFOP réalisée pour l’association de distribution alimentaire Cop1 et publiée récemment a révélé qu’en raison de l’inflation, près de la moitié des étudiants (46 %) ont déjà dû renoncer à un repas.
Étudiants algériens en France : un nombre en croissance
Le nombre d’étudiants algériens inscrits en France a été de 29 333 en 2021, avec une majorité de 53 % d’étudiantes, selon les données de CAMPUS-FRANCE. Bien que ce chiffre représente une légère baisse par rapport à l’année 2019, où 31 196 étudiants algériens étaient inscrits, il est important de noter qu’au cours des cinq dernières années, leur nombre a connu une augmentation significative de +29 %.
Cette tendance à la hausse démontre l’attrait continu de la France en tant que destination d’études pour les étudiants algériens. Les raisons de cette popularité peuvent être multiples, notamment la qualité de l’enseignement supérieur en France, la diversité des programmes académiques, ainsi que les opportunités professionnelles qui s’offrent aux diplômés.
Algériens de France, épargne : une très mauvaise nouvelle à l’horizon ?