Depuis quelques mois, un ressortissant français installé à Alger partage une expérience qui tranche avec les idées reçues souvent véhiculées en Europe au sujet de l’Algérie. Marié à une Algérienne, il a décidé de franchir le pas et de s’installer dans la capitale algérienne. Son témoignage, transmis à la rédaction de DNAlgérie, met en lumière un quotidien loin des clichés négatifs généralement répandus. En particulier, le Français évoque la question de la monnaie et du change euro dinar algérien, un sujet sensible et régulièrement source d’inquiétudes pour les étrangers, notamment ceux qui entendent parler du marché parallèle de devises.
« J’avais entendu beaucoup de choses négatives sur l’Algérie, comme par exemple on allait m’arnaquer en faisant le change euro dinar algérien sur le marché noir, ou bien on allait me voler de la monnaie quand je fais des achats », confie le Français, précisant avoir été influencé par une multitude de récits peu engageants circulant sur les réseaux sociaux ou relayés dans certaines sphères médiatiques. Pourtant, après quatre mois passés à Alger, il dresse un constat à contre-courant : « Je peux vous dire qu’après 4 mois à Alger, je n’ai strictement rien vu de cela. L’Algérie est irréprochable, pour ce qui est de l’argent. »
Son quotidien dans la capitale algérienne semble s’être déroulé sans accroc. Aucun incident à signaler lors de ses transactions courantes, ni tentative d’arnaque ou de malhonnêteté, que ce soit dans les commerces, les marchés ou les services. Ce témoignage s’inscrit dans une série de retours d’expérience qui tendent à nuancer l’image parfois caricaturale de l’Algérie à l’étranger, en particulier dans le domaine économique et monétaire.
Bien que le marché parallèle du change continue d’exister, notamment dans certains points bien connus comme le square Port-Saïd à Alger, la majorité des opérations se déroule, selon ce ressortissant, avec une grande transparence. Il souligne d’ailleurs que la prudence est certes toujours de mise, comme dans n’importe quel autre pays, mais que le discours alarmiste auquel il a été exposé avant son départ était largement exagéré. Son expérience personnelle n’a révélé ni abus, ni escroquerie, ni abus de confiance lors de ses transactions, qu’elles soient en dinars ou impliquant des conversions à partir de l’euro.
Le ressortissant français précise également que son intégration en Algérie a été facilitée par le respect des pratiques locales, mais il insiste sur le fait que l’honnêteté qu’il a rencontrée transcende ces facteurs personnels. Pour lui, il s’agit d’un comportement généralisé et non d’un cas isolé lié à sa situation matrimoniale ou à sa nationalité. Il estime que la question de la confiance dans les échanges économiques est souvent traitée avec rigueur par les Algériens, malgré les défis structurels auxquels le pays est parfois confronté.
Ce témoignage intervient dans un contexte où de nombreux étrangers, notamment de la diaspora ou des binationaux, envisagent de passer plus de temps en Algérie, que ce soit pour des raisons familiales, professionnelles ou personnelles. Les récits comme celui de ce Français installé à Alger peuvent ainsi contribuer à offrir une vision plus équilibrée du pays, loin des généralisations négatives et des préjugés tenaces.
« Je me sens parfaitement en sécurité ici. C’est vrai, il y a des choses qui pourraient être améliorées, mais sur le plan de l’honnêteté dans les transactions monétaires, je n’ai rien à redire. Les gens sont droits, et ça fait du bien », conclut-il. Ce genre de déclaration, sobre mais affirmée, résonne comme un écho positif dans un climat où l’image de l’Algérie reste parfois prisonnière de stéréotypes tenaces.