Un article récemment publié sur DNAlgérie a suscité de nombreuses interrogations quant aux projets de Samsung en Algérie. Alors qu’on avait appris qu’il était question de produire et d’exporter des smartphones, la marque a rapidement tenu à clarifier sa position, dans une correspondance adressée à notre rédaction. En réalité, Samsung, en partenariat avec l’entreprise algérienne Sinova, relance officiellement la production locale des équipements électroménagers, et prévoit même des exportations vers la Tunisie.
Ce partenariat acté par Samsung marque une avancée significative pour l’industrie électronique en Algérie. L’usine de Sinova, située à Sétif, a déjà entamé ses activités avec quatre unités de production dédiées aux téléviseurs, réfrigérateurs, climatiseurs et machines à laver. Ce n’est toutefois qu’un début, puisque la direction prévoit l’ouverture d’une cinquième ligne de production dès le mois de juin, destinée aux lave-vaisselle et cuisinières. L’ambition est claire : positionner l’Algérie comme un acteur clé du secteur technologique en Afrique du Nord.
Interrogé par El Moudjahid, Djamil Belilta, directeur général de Sinova, le partenariat avec Samsung ne se limite pas à la production locale. L’entreprise vise un taux d’intégration de 40 % pour les téléviseurs d’ici 2025, contre 25 % actuellement. Pour cela, cinq nouveaux modèles de téléviseurs seront introduits l’année prochaine, avec un accent particulier sur la fabrication des dalles, élément essentiel de ces appareils. L’objectif est de limiter la dépendance aux importations et de développer un véritable savoir-faire industriel local.
L’usine ne se contente pas de fabriquer des téléviseurs de la marque Samsung en Algérie, mais s’engage également à garantir une qualité optimale sur l’ensemble de ses produits. Des modèles QLED dernier cri sont déjà sur le marché, accompagnés de climatiseurs et de cartes mères conçues localement. De plus, Samsung et Sinova offrent désormais une garantie de 20 ans sur les compresseurs de leurs réfrigérateurs et machines à laver, preuve de la confiance qu’ils accordent à leur production.
En matière d’exportation, Sinova ne compte pas se limiter au marché national. Les premiers pas ont déjà été faits avec la Tunisie, et d’autres destinations sont dans le viseur, notamment la Mauritanie et la Libye. Ce développement à l’international reflète l’ambition de l’entreprise de se positionner comme un acteur majeur du marché régional. Pour le directeur général, ce projet est bien plus qu’une simple expansion commerciale : il s’agit d’une volonté de contribuer à l’essor économique de l’Algérie et de créer de nouvelles opportunités d’emploi.
Outre les perspectives économiques, Sinova met également l’accent sur la formation et la montée en compétence de la main-d’œuvre locale. L’entreprise prévoit ainsi de mettre en place des programmes de formation destinés aux jeunes Algériens afin de leur permettre d’acquérir les compétences techniques nécessaires au secteur de l’électronique. Ce transfert de savoir-faire est un élément clé pour assurer la pérennité du projet et permettre à l’Algérie de jouer un rôle central dans l’industrie technologique régionale.
Avec cet engagement envers la production locale, l’exportation et la formation, Sinova et Samsung s’alignent pleinement sur les objectifs du gouvernement algérien visant à diversifier l’économie nationale et à renforcer l’indépendance industrielle du pays. La relance de la production en Algérie n’est donc pas seulement une opportunité commerciale, mais aussi un levier stratégique pour dynamiser l’emploi, développer l’expertise locale et positionner le pays sur la carte des industries technologiques émergentes.
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