Crise sanitaire – La fermeture des frontières algériennes a entraîné des pertes colossales chez les compagnies d’assurance, notamment du fait de l’arrêt des importations de véhicules et de la suspension de la délivrance de visas Schengen de court séjour.
L’Algérie a fermé ses frontière le 17 mars 2020, alors que les premiers cas de Covid-19 ont commencé à faire leur apparition notamment chez des ressortissants ayant séjourné à l’étranger. L’activité économique a fortement ralenti depuis, et a impacté plusieurs secteurs dans le pays dont celui des transports. Ce secteur a en effet été à l’arrêt pendant plusieurs mois, et les liaisons aériennes et maritimes à l’International sont encore suspendues à ce jour.
De ce fait, la compagnie aérienne Air Algérie ainsi que l’Entreprise nationale du transport maritime des voyageurs (ENTMV) ont enregistré des pertes colossales au cours de l’année 2020. Ainsi, Air Algérie a subi des pertes s’élevant à 40 milliards de dinars, soit 4000 milliards de centimes, selon des chiffres communiqués en décembre dernier par l’ex-ministre des transports, Lazhar Hani. Les pertes de l’ENTMV s’élèvent, quant à elles, à 10 milliards de centimes sur la même période.
Fermetures des frontières algériennes : les pertes colossales des compagnies d’assurance
Toutefois, le secteur des transports n’a pas été le seul a avoir souffert de la fermeture des frontières algériennes, puisque les compagnies d’assurance ont également accusé des pertes importantes suite à cette décision. Ceci s’explique notamment par le ralentissement considérable des activités économiques, dont l’import et l’export. Le retour à l’Importation des véhicules de moins de 3 ans a notamment tardé à se faire à cause de la crise sanitaire. La suspension de la délivrance des visas touristiques par les pays de l’espace Schengen a également durement impacté les compagnies d’assurance en Algérie, dont les activités ont fortement ralenti du fait de cette décision.
Dans ce sens, lesdites compagnies ont accusé des pertes s’élevant à 30 milliards de dinars, selon des chiffres rapportés ce dimanche par le quotidien arabophone Echorouk. Lesdites compagnies d’assurance prévoient d’ailleurs de se réunir en un syndicat dès le mois de mars prochain, pour tenter de trouver des moyens à la crise qui prévaut actuellement.
En outre, notons que la crise économique due à la fermeture des frontières ne semble pas près de connaître sa fin, puisque l’apparition du variant britannique du Coronavirus, et la récente décision des autorités algériennes de renforcer le verrouillage des frontières risquent de retarder encore plus le début d’un retour à la normal et une reprise des activités économiques.