Algérie actualité – La compagnie aérienne nationale d’Algérie, Air Algérie, est actuellement sous les feux de la justice en France dans le cadre d’une affaire d’intoxication alimentaire qui a secoué un vol précédent.
Une affaire grave d’intoxication alimentaire impliquant une dizaine de passagers ayant consommé des repas à bord d’un vol Air Algérie refait surface en France, avec le procès en cours au tribunal de Bobigny depuis le mercredi 20 décembre.
Les plaignants, ayant contracté une salmonellose après avoir pris des repas à bord du vol d’Air Algérie le 6 avril 2019, ont décidé de poursuivre la compagnie en justice. Le procès, qui a débuté mercredi dernier, rassemble dix plaignants, bien que seulement cinq d’entre eux étaient présents à l’audience selon les informations rapportées par le journal Le Courrier de L’Atlas.
Inès Anane, une Franco-Algérienne de 36 ans, fait partie des plaignants. Après avoir pris un vol Air Algérie entre Alger et Paris en avril 2019, elle a ressenti des douleurs abdominales et a été diagnostiquée plus tard avec une salmonellose à son arrivée en France.
Le lendemain, elle a partagé son expérience sur les réseaux sociaux, découvrant que plus de quarante passagers ayant voyagé avec Air Algérie entre le 6 et le 7 avril présentaient des symptômes similaires tels que fièvre, crampes abdominales, vomissements et diarrhée.
Il est à signaler qu’avant l’audience, Inès a souligné que certains plaignants ont choisi de ne pas porter plainte, préoccupés par l’impact potentiel sur la réputation de la compagnie aérienne. L’avocat de la partie civile a souligné, en ouverture de l’audience, que les plaignants ne se connaissaient pas, écartant ainsi la possibilité qu’ils aient partagé un repas avant le vol. Certains d’entre eux ont été hospitalisés plusieurs jours, avec un plaignant ayant perdu jusqu’à huit kilos.
L’avocat a également critiqué le silence d’Air Algérie, qualifié de mépris par les plaignants. Il a insisté sur le fait que les plaignants ne cherchent pas la vengeance, mais plutôt à amener la compagnie à assumer ses responsabilités.
Intoxication alimentaire : Air Algérie ignore la raison
Du côté d’Air Algérie, l’avocat a maintenu que l’origine de l’infection restait inconnue. Argumentant que la grande majorité des passagers n’étaient pas tombés malades ce jour-là, il a affirmé que la compagnie ne pouvait pas être tenue responsable de ces cas d’intoxication alimentaire.
L’avocat a souligné qu’Air Algérie avait fourni pas moins de 2 817 plateaux repas lors de ses vols du 6 avril 2019. Il a précisé que tous les passagers avaient consommé des repas et de l’eau avant d’embarquer.
Air Algérie : ce que demandent les plaignants
L’avocat des plaignants a demandé une indemnisation de 10 000 euros pour le préjudice physique, 2 000 euros pour le préjudice d’angoisse et 1 000 euros pour le préjudice moral, pour chacun des dix plaignants. De son côté, la compagnie aérienne algérienne a appelé les juges à rejeter l’ensemble des demandes des plaignants. Le verdict sera rendu le 21 avril prochain.
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