Dans un événement qui a captivé l’attention et rappelé les scènes d’évasion spectaculaires de la série télévisée « Prison Break », un groupe d’Algériens établis en France a réussi à s’échapper par le toit d’un Centre de Rétention Administrative (CRA). Cette évasion, survenue dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai, au CRA de Sète, a mis en lumière les défis de la gestion des centres de rétention et soulevé des questions sur la sécurité de ces établissements.
Dix personnes se sont évadées du Centre de Rétention Administrative de Sète, échappant à la vigilance des autorités responsables de la sécurité de l’établissement, en particulier la Police Aux Frontières (PAF). La nature audacieuse de cette évasion a été soulignée par le fait que le CRA de Sète, situé au 15 quai Maillol, n’a qu’une capacité maximale de 28 places, en faisant ainsi un établissement de taille modeste pour une évasion d’une telle ampleur.
Selon les rapports de Midi Libre, les évadés ont choisi une voie peu conventionnelle pour leur évasion en utilisant le toit du bâtiment pour échapper à leur captivité. Ils ont traversé les combles du CRA, une zone qui est normalement équipée d’une alarme pour détecter de telles tentatives d’évasion. Cependant, pour des raisons qui restent à déterminer, l’alarme n’a pas fonctionné cette nuit-là, permettant ainsi aux fugitifs de s’échapper sans être détectés. Il est intéressant de noter que tous les évadés étaient des hommes originaires d’Afrique du Nord, ajoutant une dimension particulière à cet incident.
Face à cette évasion, le syndicat Alliance Police a exprimé sa préoccupation quant au manque d’effectif humain pour assurer la sécurité des centres de rétention. Ghislain Marty, secrétaire départemental adjoint du syndicat, a souligné que cette évasion n’était pas surprenante étant donné les défis auxquels est confrontée la surveillance des CRA. Avec seulement cinq personnes pour surveiller une vingtaine de détenus, certains étant très déterminés à s’évader, il est difficile de maintenir un niveau de sécurité adéquat, même avec des dispositifs techniques supplémentaires.
Parmi les évadés du CRA situé du coté sud de la France, trois étaient Marocains, quatre Tunisiens, deux Algériens et un libyen. La plupart étaient relativement jeunes, avec des âges allant de 18 à 34 ans. Une enquête policière a été ouverte et des recherches sont en cours pour retrouver ces individus. Dans un développement ultérieur, la préfecture de l’Hérault a annoncé que l’un des évadés avait été repris, mais les recherches se poursuivent pour les autres.
Face à cet incident, le Préfet de l’Hérault a annoncé qu’une réunion de travail serait organisée avec la Direction Interdépartementale de la Police Nationale afin d’évaluer les mesures à prendre pour renforcer la sécurité des centres de rétention. Cette réunion vise à garantir la sécurité des établissements de rétention administrative et à prévenir toute nouvelle tentative d’évasion.
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