Gérald Darmanin, ministre français de l’intérieur a révélé des détails glaçants sur l’Algérien sous OQTF abattu par la police.
Il était inscrit au fichier des personnes recherchées « depuis quelques semaines ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu vendredi en début d’après-midi à Rouen (Seine-Maritime), où un homme armé d’un couteau a été abattu par la police après avoir tenté d’incendier une synagogue.
Les motivations du suspect restent floues, mais Gérald Darmanin a donné quelques éléments sur son profil. L’homme abattu est un « citoyen d’origine algérienne » qui n’était « ni connu des services de police, ni des services de justice » et qui n’était « pas fiché S ». Cet homme avait sollicité en 2022 à la préfecture de Seine-Maritime « un titre de séjour pour étranger malade », titre qui lui a été refusé après consultation d’un médecin, a indiqué Gérald Darmanin.
Le suspect avait vu son recours débouté par le tribunal « fin janvier » 2024. L’homme était donc « inscrit au fichier des personnes recherchées depuis quelques semaines », a expliqué le ministre de l’Intérieur. Dans un premier temps, une source proche du dossier avait indiqué que l’homme était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) « non exécutable », en raison d’un recours « engagé » devant les juridictions administratives. Selon une source policière, l’homme, un Algérien de 29 ans, se nomme Youcef C.
Tôt vendredi matin, vers 6h45, les policiers sont intervenus à la synagogue de Rouen, située dans le centre historique de la ville, après avoir été alertés par un signalement de dégagement de fumée. Sur place, ils ont constaté la présence d’un homme armé d’un couteau et d’une barre de fer, tentant d’incendier le lieu de culte. Après des invectives et des tentatives des forces de l’ordre de le faire descendre, l’individu a « jeté en leur direction la barre de fer » puis a « sauté du toit » et s’est dirigé « en courant vers un policier en le menaçant du couteau ». Face à la menace immédiate, le policier, après des sommations « restées sans effet », a « fait usage de son arme à cinq reprises, touchant l’individu quatre fois », a précisé le procureur de Rouen, Frédéric Teillet, lors d’une conférence de presse à la mi-journée.
Le procureur a également précisé qu’« une première identité » a été établie grâce à une « seule carte de réseau de transport de Rouen dont il était porteur ». Cette identification fait encore l’objet de vérifications. En parallèle, deux enquêtes ont été ouvertes : une pour tentative d’incendie volontaire et violence avec arme par destination, et une autre par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) concernant l’usage des armes par les policiers.
Cette tentative d’incendie survient dans un contexte de vigilance accrue autour des lieux de culte en France. Les autorités locales et nationales ont exprimé leur soutien à la communauté juive de Rouen. Le maire de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, a condamné fermement l’acte et a salué l’intervention rapide des forces de l’ordre. « Nous devons rester unis face à la haine et à la violence. Rouen ne cédera pas à la peur », a-t-il déclaré. Le ministre de l’Intérieur a également souligné l’importance de la vigilance et de la sécurité des lieux de culte en ces temps troublés. « Nous ferons tout pour protéger chaque citoyen, chaque lieu de culte, et pour que la justice passe », a affirmé Gérald Darmanin.
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