France : l’Algérienne Dahbia Benkired condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité

Dahbia Benkired

La justice française a rendu un verdict historique ce vendredi 24 octobre 2025 : Dahbia Benkired, accusée du meurtre de Lola, une fillette de 12 ans, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté incompressible par la cour d’assises de Paris. Ce jugement fait de Dahbia Benkired la première femme à écoper de la peine la plus lourde prévue par le Code pénal pour un crime d’une telle gravité, et consacre un moment inédit dans l’histoire judiciaire française. La cour, composée de trois magistrats et de six jurés, a suivi à la lettre les réquisitions de l’avocat général, estimant que les actes de Dahbia Benkired contre Lola relèvent des crimes les plus extrêmes commis contre un mineur.

Le procès, qui s’est déroulé du 17 au 24 octobre 2025, a permis de reconstituer les événements du 14 octobre 2022. Ce jour-là, Dahbia Benkired a violé, torturé et tué Lola, un acte d’une violence inouïe qui a bouleversé l’opinion publique en France et au-delà. L’accusée, âgée de 27 ans, a été reconnue coupable des chefs de « meurtre d’un mineur de 15 ans » et de « viol commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie », des infractions qui justifient la plus haute sévérité de la loi. La peine de sûreté incompressible signifie que Dahbia Benkired ne pourra bénéficier d’aucune remise de peine ou aménagement avant un délai très long, rendant pratiquement nulle toute chance de libération anticipée.

L’avocat de la défense, Alexandre Valois, a tenté de plaider en faveur de Dahbia Benkired, mettant en avant son passé difficile, les traumatismes subis et l’influence de son environnement. Selon lui, l’Algérienne avait été « violentée physiquement et psychiquement », et ces facteurs auraient contribué à son passage à l’acte. La plaidoirie a mis en lumière la complexité du dossier et les circonstances de vie de Dahbia Benkired, tentant de montrer qu’il existait une fragilité psychologique expliquant, sans l’excuser, son comportement. Toutefois, ces arguments n’ont pas suffi à émouvoir le jury, face à l’ampleur des violences infligées à Lola et à l’horreur des actes commis.

L’avocat général a, de son côté, détaillé avec précision la période de souffrance infligée par Dahbia Benkired à la collégienne, parlant de 97 minutes de supplices méticuleusement infligés. Il a insisté sur le fait que Dahbia Benkired avait ôté toute humanité à Lola, transformant son corps en objet de violence et en instrument de barbarie. L’horreur de cette affaire a été accentuée par la minutie des actes et par la continuité dans la logique froide de Dahbia Benkired, selon le réquisitoire.

La condamnation à perpétuité de Dahbia Benkired constitue un précédent en France, où une telle sanction avait rarement été appliquée, et jamais à l’encontre d’une femme pour des crimes similaires. Depuis l’instauration de cette peine en 1994, elle n’avait été prononcée que quatre fois pour des meurtres d’enfants associés à des actes de viol ou de torture. Le cas de Dahbia Benkired marque donc une étape exceptionnelle dans l’histoire judiciaire française et illustre la sévérité appliquée aux crimes contre les mineurs.