Les révélations choquantes sur le groupe « DZ Mafia » en France, notamment dans le sud du pays, mettent en lumière la menace grandissante de ce gang notoire, bien connu des autorités policières. L’expansion de la DZ Mafia autour du Bassin méditerranéen a semé la terreur, et ses connexions supposées avec la guerre des quartiers de Nîmes soulèvent des préoccupations majeures.
Les autorités ont récemment pris des mesures drastiques pour contrer cette menace croissante. La semaine dernière, neuf individus ont été appréhendés et inculpés dans le cadre d’une fusillade liée au trafic de drogue à Nîmes, au cours de laquelle un enfant de dix ans, Fayed, a perdu la vie en tant que victime collatérale.
Cette semaine, une nouvelle vague d’arrestations a été lancée, impliquant près de 250 officiers dans une tentative de démantèlement des réseaux criminels gangrenant le quartier. Le quartier de Pissevin, où a eu lieu la fusillade, était déjà isolé en raison de la grève des chauffeurs de bus, soulignant l’impact dévastateur de cette violence sur la vie quotidienne.
La DZ Mafia, originaire d’Algérie, est notoire pour sa violence et son expansionnisme, particulièrement visible dans la région de Marseille. Les membres de ce gang cherchent à étendre leur influence à travers le Bassin méditerranéen, utilisant des tactiques violentes et parfois mortelles pour y parvenir.
Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a souligné les liens supposés entre la cité du Mas de Mingue à Nîmes et la DZ Mafia. Cette connexion soulève des inquiétudes quant à l’implication de la mafia dans les conflits territoriaux entre différents quartiers.
Rody Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Sud, explique que la DZ Mafia cherche à élargir son emprise sur le marché lucratif du trafic de stupéfiants, motivée par les gains financiers potentiels. Le trafic de drogue génère des millions d’euros, incitant les membres du gang à étendre leurs activités dans d’autres villes.
La DZ Mafia n’hésite pas à recourir à des moyens violents, comme l’explique Bruno Bartoccetti, secrétaire national Unité SGP Police, soulignant la menace constante de règlements de compte ou de tirs aléatoires pour intimider les concurrents et la population locale.
Frédéric Ploquin, journaliste spécialisé dans le grand banditisme, souligne que la DZ Mafia adopte les caractéristiques du grand banditisme marseillais, avec des membres violents, avides et expansionnistes. Le fondateur de la DZ Mafia, issu de la cité Bassens à Marseille, a marqué son territoire dès l’âge de 20 ans en menant une vendetta violente contre un quartier rival.
Sorti de prison en 2021 après une décennie derrière les barreaux, le chef de la DZ Mafia a des ambitions de grande envergure, cherchant à reproduire le modèle marseillais dans d’autres villes de la région. Recrutant des membres de plus en plus jeunes, la DZ Mafia recrute des individus prêts à commettre des actes violents pour quelques milliers d’euros.
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