La France se prépare à un bouleversement majeur dans le secteur aérien, à un moment clé où les voyageurs algériens sont nombreux à organiser leurs déplacements vers et depuis l’Algérie, notamment avant les vacances d’été. Une grève surprise des contrôleurs aériens, initiée par le syndicat UNSA-ICNA, deuxième organisation représentative des contrôleurs, menace sérieusement la fluidité des vols pour les voyageurs algériens et pour l’ensemble des passagers en France. Ce mouvement social, prévu les 3 et 4 juillet 2025, tombe juste avant le début des vacances scolaires d’été, une période de forte affluence dans les aéroports français.
Le syndicat UNSA-ICNA a officiellement déposé un préavis de grève pour ces deux journées, dénonçant ce qu’il qualifie de « gestion toxique » au sein de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Selon les responsables syndicaux, la France fait face à un sous-effectif chronique dans le corps des contrôleurs aériens, aggravé par des conditions de travail jugées de plus en plus difficiles. Ce climat de tension risque de pénaliser directement les voyageurs algériens, qui forment l’une des communautés les plus nombreuses à voyager entre la France et l’Algérie pendant cette période estivale.
Le syndicat appelle clairement à un changement radical dans la gestion des ressources humaines, demandant à la France d’investir davantage dans le recrutement et la formation des contrôleurs aériens. Les voyageurs algériens en France, souvent présents dans les grandes villes et régions desservies par plusieurs aéroports internationaux, pourraient donc voir leurs plans de voyage perturbés par cette grève. Le manque d’anticipation, selon UNSA-ICNA, alimente des retards et des annulations qui fragilisent la confiance des voyageurs algériens et des autres passagers fréquentant les aéroports français.
Dans un communiqué transmis à l’AFP, le syndicat UNSA-ICNA met en lumière une situation qui va au-delà d’un simple conflit social. Ils dénoncent une gestion « autoritaire et déconnectée des réalités opérationnelles » par la Direction des services de la navigation aérienne. Ce mode de management est décrit comme créant un « climat de pression constante et de défiance », incompatibles avec les exigences strictes de sécurité et de sérénité nécessaires à l’exercice du métier de contrôleur aérien en France. Les voyageurs algériens, comme tous les autres passagers, risquent de subir les conséquences directes de cette dégradation des conditions de travail.
Le timing de cette grève est particulièrement sensible. Elle est programmée à deux jours seulement du début officiel des vacances scolaires d’été, qui démarrent le samedi 5 juillet. Cette haute saison touristique est traditionnellement l’une des périodes où le trafic aérien est le plus dense en France, et où les voyageurs algériens sont très nombreux à prendre l’avion pour rejoindre leur pays d’origine ou pour des vacances. La France, qui accueille une importante diaspora algérienne, pourrait donc être confrontée à des tensions supplémentaires à cause de cette mobilisation inattendue.
Le syndicat UNSA-ICNA rappelle que les difficultés rencontrées dans la gestion des contrôleurs aériens en France ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs années, ils alertent les autorités sur le sous-effectif structurel et une politique de recrutement jugée insuffisante. Selon eux, la France a manqué d’anticipation face à une demande croissante dans le secteur aérien, en particulier durant les pics saisonniers où les voyageurs algériens sont particulièrement nombreux à se déplacer.
Face à cette situation, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) n’a pas encore communiqué publiquement de réponse officielle. Contactée par l’AFP, elle n’a pas donné de réaction immédiate sur cette grève annoncée, qui pourrait avoir un impact majeur sur les vols intérieurs et internationaux au départ et à destination de la France. Les voyageurs algériens, comme l’ensemble des usagers, attendent désormais des mesures rapides pour éviter que ce conflit social n’entraîne des perturbations majeures.