Algérie France – Des associations de Harkis sont montées au créneau pour exiger leur inclusion dans le dossier de mémoire commune entre l’Algérie et la France. Ce dossier est en effet revenu au cœur de l’actualité depuis quelque temps.
En effet, les Harkis sont montés au créneau pour exiger leur inclusion dans le dossier de mémoire entre l’Algérie et la France. Le Comité national de liaison des Harkis (CNLH) s’est ainsi récemment adressé à l’historien français Benjamin Stora, chargé par le président Emmanuel Macron de préparer un rapport sur le dossier de mémoire entre l’Algérie et la France. « M. Benjamin Stora aura-t-il le courage de faire la lumière sur (…) le drame des Harkis qui réclament inlassablement (…) reconnaissance, justice et réparation », a écrit le CNLH dans un communiqué signé par son porte parole, Mohamed Badi.
« L’exil des Harkis en 1962 ne fut pas un choix mais une question de survie, « la valise ou le cercueil ». Des charniers existent en Algérie », lit-on dans le même communiqué. Ces propos viennent quelques jours après des déclarations du conseiller à la présidence Abdelmadjid Chikhi, chargé du travail sur le dossier de mémoire du côté algérien. S’expriment lors du forum de la radio nationale, ce dernier avait en effet affirmé lundi 22 décembre qu’il y avait des parties en France « qui pensent que nous leur avons volé l’Algérie ».
Les Harkis seront-ils inclus dans le dossier de mémoire entre l’Algérie et la France ?
Par ailleurs, rappelons que le rapport de Benjamin Stora sur le dossier de mémoire devrait être prêt en janvier 2021. C’est en effet ce qu’a affirmé le président français, Emmanuel Macron, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. L’inclusion des Harkis dans la question de la mémoire entre l’Algérie et la France semble toutefois peu probable.
La question des Harkis, qui ont combattu du côté français pendant la guerre d’Algérie, reste en effet très sensible dans ce pays. L’immiscion du CNLH risque ainsi d’attiser les tensions sur le dossier de mémoire, à un moment où plusieurs parties ont déjà accusé le président français, Emmanuel Macron, de vouloir « mettre la victime et le bourreau sur un même pied d’égalité ».
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