Guerre en Ukraine : La galère d’une étudiante algérienne (témoignage)

Galère étudiante algérienne Ukraine
Une étudiante algérienne témoigne sur sa galère en Ukraine

Diaspora algérienne – La guerre déclenchée par la Russie en Ukraine n’a pas seulement provoqué le décès d’un jeune étudiant algérien. Elle a également mis dans la galère des dizaines, voire des centaines d’Algériens, sur tout le territoire de l’Ukraine, notamment Amina, une étudiante algérienne qui a témoigné dans des vidéos mises en ligne.

Les vidéos partagées par la jeune algérienne, originaire d’Oran, a attiré l’attention des médias. Les médias écrits et audiovisuels. Comme la radio Les Deux Rives qui n’a pas manqué de communiquer sur la situation des Algériens et celle d’Amina, l’étudiante algérienne qui s’est retrouvée du jour au lendemain, dans la galère en Ukraine.

Son inquiétude est palpable. Âgée de 23 ans, Amina vit des moments difficiles depuis le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine où elle est inscrite en management. Quand elle a compris que l’ambassade d’Algérie à Kiev ne pouvait pas l’aider, ni même l’orienter dans ses démarches, Amina a pris la décision de quitter l’Ukraine pour la Pologne. C’est que dans ce pays, il existe une ambassade d’Algérie qui pourrait lui faciliter le rapatriement vers l’Algérie.

L’étudiante algérienne n’a pas été aidée par l’ambassade d’Algérie

Mais la situation de guerre ne lui a pas facilité la tâche. Les autorités ukrainiennes ont instauré un couvre-feu qui ne permet pas à Amina de prendre la route. Une famille ukrainienne vivant tout près de chez elle l’accueille durant plusieurs jours. Elle décidera ensuite de partir alors qu’elle ne connaît le moyen d’y parvenir, le chaos étant plus ou moins installé dans le pays.

Elle finira par aller se rendre à pied sur plusieurs kilomètres pour rallier la gare ferroviaire pour prendre le train vers la Pologne. Sur place, on lui apprend qu’il n’y avait pas de train pour la Pologne. C’est là que la peur prend une grande place chez l’étudiante algérienne qui se retrouve partagée entre rester à Kiev, sous les bombes, ou aller ailleurs qu’en Pologne, donc, vers l’inconnu.

La galère de l’étudiante la mènera de l’Ukraine vers la Slovaquie

Selon son témoignage, elle prendra la décision de prendre le seul train disponible ; celui menant vers la Slovaquie. Et ce, en sachant qu’à Bratislava, la capitale, il n’y a aucune représentation diplomatique algérienne. C’est aussi cela l’inconnu pour Amina, dans la mesure où elle risque même d’être refoulée à la frontière. Cela l’inquiétait réellement.

Il faut dire que son inquiétude est justifiée. Et ce n’est pas seulement en raison de l’absence d’une ambassade d’Algérie en Slovaquie. Elle s’inquiète également en raison des accusations de racisme qui ont ciblé ces derniers jours les militaires ukrainiens. En plus des risques d’agression qui menacent toujours des jeunes femmes voyageant seules.

Enfin, il est important de savoir que de nombreux autres Algériens souffrent le martyr en Ukraine. Certains ont fait des dizaines de kilomètres pour rejoindre les frontières des pays limitrophes. D’autres sont coincés dans la capitale, Kiev et ne peuvent se déplacer pour différentes raisons. Notamment, ceux qui sont installés avec femmes et enfants, y compris dans les autres villes d’Ukraine. Ou ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer.

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