Actualité politique – Une nouvelle polémique couve en France au sujet de la guerre d’Algérie, suite à l’adoption par le sénat français d’un texte de loi concernant des réparations aux Harkis et à leurs familles.
Depuis son accession au pouvoir en 2017, le président français Emmanuel Macron a fait de la question mémorielle entre son pays et l’Algérie l’une des grandes lignes de sa politique. Celui qui avait qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » en 2016 s’est ainsi entretenu à plusieurs reprise sur ce sujet avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.
En juillet 2020, les deux pays avaient convenu d’un travail collectif à ce sujet, qui avait été confié à l’historien Benjamin Stora du côté français et au conseiller à la présidence Abdelmadjid Chikhi du côté algérien. Toutefois, le rapport de Benjamin Stora, rendu public au début de l’année 2021, a été loin des attentes des autorités algériennes qui exigent des excuses officielles de la France depuis plusieurs décennies.
Ledit rapport n’a d’ailleurs pas manqué de susciter de vives critiques en Algérie, notamment puisqu’il contenait la proposition de donner le droit à la libre circulation entre les deux pays aux Harkis et à leurs descendants. « Il met la victime et le bourreau sur un même pied d’égalité », avait notamment réagi le secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des Moudjahidines, Mohand Ouamar Benelhadj.
France : une nouvelle polémique autour des harkis et de la guerre d’Algérie
Dans ce contexte, une nouvelle polémique couve en France au sujet de la guerre d’Algérie, après l’adoption par le sénat français d’un texte de loi portant sur des réparations aux Harkis et à leurs familles. Ledit texte prévoir ainsi de verser des indemnités de 302 millions d’Euros sur une période de six ans à 50.000 Harkis et descendants de Harkis.
La ministre française chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, Geneviève Darrieussecq a ainsi souligné « la reconnaissance par la nation d’une profonde déchirure et d’une tragédie française, d’une page sombre de notre Histoire ».
En Algérie, aucune réaction n’a encore été enregistrée suite à l’adoption de ce texte. Ce nouveau pas risque toutefois de raviver à nouveau les tensions entre les deux pays, dont les relations sont en froid depuis quelques mois. En septembre dernier, les excuses du président français Emmanuel Macron à l’adresse des Harkis, en septembre dernier ont d’ailleurs été mal vues du côté algérien. Ceci est notamment dû au fait que les Harkis, algériens de souche recrutés dans les rangs de l’armée française pendant la guerre de libération nationale, sont vus comme des traîtres à la patrie en Algérie.
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