Voyages et immigration – Nombre de citoyens établis à l’étranger se posent la question de la raison derrière la hausse considérable des billets chez Air Algérie et les autres compagnies.
Depuis la reprise des vols vers l’Algérie en juin dernier, la question des prix des billets ne cesse de faire polémique. De nombreux algériens résidant à l’étranger dénoncent ainsi les tarifs très élevés pratiqués par Air Algérie, mais également par les autres compagnies desservant le territoire national.
Au départ de la France, qui est le pays le plus desservi, un billet pour un aller simple sur la ligne Paris-Alger coûte ainsi 500 euros en moyenne. Ce prix peut frôler et même dépasser les 1000 euros lorsque le nombre de places disponibles diminue. Cette situation est notamment due au nombre limité de vols, qui peine à répondre à la forte demande.
Le nombre de liaisons au départ et à destination de l’Hexagone est en effet de 48 par semaine actuellement. Il s’agit d’un chiffre très faible comparé au programme d’avant la crise sanitaire, qui consistait en une soixantaine de vols par jour en moyenne.
Voici la raison derrière la hausse des prix des billets d’Air Algérie
Dans ce contexte, de nombreux algériens s’interrogent sur la raison derrière la forte hausse des prix des billets chez Air Algérie, mais aussi chez les autres compagnies. Une source au sein de la compagnie nationale, citée par le média spécialisé Visa Algérie a notamment indiqué que cette situation était due en premier lieu au nombre insuffisant de dessertes.
« Tout d’abord, il faut savoir que le nombre de vols opérés actuellement impacte fortement les prix. Alors qu’on effectuait 22 vols quotidiens avec Paris, on est contraint d’opérer 23 vols par semaine aujourd’hui. Ça change tout », explique la même source.
« Il y a des taxes et redevances notamment aéroportuaires qui diffèrent d’un aéroport à un autre », dit encore la même source, qui explique que les prix des billets dépendent également de plusieurs autres facteurs. La compagnie nationale calcule ses tarifs notamment en se basant sur les prix du carburant, la masse salariale ainsi que différentes autres charges auxquelles elle doit faire face.
Le gouvernement annonce une enquête
Toujours au sujet des prix des billets vers l’Algérie, il est à rappeler que l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête à ce sujet depuis la semaine dernière.
Le même diplomate, qui s’est exprimé lors de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, qui se tient depuis hier lundi, a ainsi estimé qu’« il n’est pas normal de débourser 3000 euros pour passer quelques jours en Algérie ».
Le premier ministre, Aymen Benabderrahmane a quant à lui estimé « qu’il y a des gens qui veulent faire monter les prix des billets dans une tentative de couper les liens entre l’Algérie et sa diaspora ».
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