L’Algérie s’impose progressivement comme une destination incontournable pour l’investissement étranger. Longtemps associée aux hydrocarbures, l’économie algérienne se diversifie et met en avant des secteurs stratégiques qui attirent de plus en plus l’attention des grandes entreprises internationales. Ce regain d’intérêt s’explique par plusieurs facteurs, notamment la stabilité du pays, la richesse de ses ressources naturelles, sa proximité avec l’Europe et son marché intérieur en pleine expansion. Mais un atout reste encore largement sous-estimé par de nombreux acteurs économiques : la protection du marché algérien contre la concurrence étrangère, un élément clé qui permet aux entreprises implantées localement de se développer sereinement.
Cet avantage a été mis en lumière par le sénateur français Rachid Temal lors de son récent passage à Alger, où il a rencontré plusieurs acteurs économiques dans le cadre d’une initiative portée par la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française. Lors d’un entretien accordé à TSA, il a affirmé que « les entreprises qui choisissent d’opter pour un investissement en Algérie bénéficient d’un environnement particulièrement favorable, où elles ne sont pas soumises à la pression des importations étrangères, ce qui leur permet de se concentrer pleinement sur le développement de leurs activités locales. » Une réalité qui séduit de plus en plus de groupes industriels, notamment européens et asiatiques, cherchant à diversifier leur implantation sur le continent africain.
En l’espace de quelques jours, pas moins de dix rencontres officielles ont eu lieu entre le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et des représentants de grandes entreprises internationales venues d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie, de Grèce, de République tchèque, de Turquie et d’Oman. L’objectif de ces discussions : explorer les opportunités offertes par le marché algérien et identifier les projets susceptibles d’attirer des investissements étrangers. Ces échanges illustrent le dynamisme actuel du pays et son attractivité grandissante sur la scène internationale.
Si les hydrocarbures restent une pierre angulaire de l’économie algérienne, d’autres secteurs connaissent un essor remarquable. L’industrie minière, par exemple, constitue un immense gisement d’opportunités pour les investisseurs. « Le chantier ouvert par l’Algérie dans le développement du secteur des mines est le plus important de son histoire », a souligné un responsable du ministère. L’enjeu est de taille : transformer cette richesse naturelle en véritable moteur de croissance économique. Le pays dispose d’un potentiel considérable en phosphate, en minerai de fer, en zinc et en d’autres ressources encore sous-exploitées. À travers une stratégie ambitieuse, l’Algérie mise sur une industrialisation progressive de ces ressources pour maximiser leur valeur ajoutée, en encourageant notamment la création d’unités de transformation sur son territoire.
L’autre domaine qui suscite un engouement particulier est celui des énergies renouvelables. L’Algérie a lancé un programme massif visant à produire 22 GW d’énergie propre d’ici les prochaines décennies. Ce plan, qui comprend 15 GW d’énergie solaire photovoltaïque, 5 GW d’énergie éolienne et 2 GW d’énergie solaire thermique, représente une opportunité en or pour les investisseurs étrangers. « Nous sommes engagés dans une transition énergétique ambitieuse, et nous comptons sur des partenariats solides pour la mener à bien », a indiqué un cadre du secteur de l’énergie. L’investissement dans les infrastructures, les équipements et la formation est crucial pour assurer le succès de ce programme, dont l’une des étapes majeures consiste à positionner l’Algérie comme un acteur clé dans le développement de l’hydrogène vert.
Avec un objectif de production de 1,2 million de tonnes d’hydrogène vert à l’horizon 2040, le pays espère devenir un fournisseur stratégique pour l’Europe. L’Union européenne, en quête d’alternatives aux énergies fossiles, suit de près les avancées algériennes dans ce domaine. Plusieurs accords ont déjà été signés avec des partenaires européens pour accélérer la mise en œuvre de ce projet ambitieux.
Ce dynamisme économique s’accompagne d’un cadre législatif plus favorable aux investisseurs, avec des réformes visant à simplifier les procédures administratives et à offrir davantage de garanties aux entreprises étrangères. Ces avancées participent à l’amélioration de l’image de l’Algérie sur la scène internationale et renforcent son attractivité auprès des grands groupes industriels.
Alors que les regards se tournent de plus en plus vers l’Afrique comme un moteur de croissance du XXIᵉ siècle, l’Algérie se positionne comme un acteur de premier plan dans cette transformation économique mondiale. Entre protection du marché intérieur, ressources naturelles abondantes et ambition affichée dans les énergies renouvelables, le pays dispose de tous les atouts pour séduire les investisseurs et jouer un rôle clé dans les prochaines décennies.
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