La CAF s’acharne contre l’Algérie et acte de très lourdes sanctions

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La Confédération africaine de football (CAF) a frappé fort contre l’Algérie. En l’espace de quelques heures, trois clubs algériens, parmi les plus emblématiques du football continental, ont été lourdement sanctionnés par l’instance dirigeante du football africain. Dans un climat déjà tendu autour de la gestion des compétitions africaines, la CAF a publié, ce jeudi, une série de décisions disciplinaires qui ciblent sans détour le CS Constantine, l’USM Alger et le Mouloudia d’Alger, cumulant à eux trois des dizaines de milliers de dollars d’amendes, des huis clos, des suspensions de joueurs et de membres du staff, et une pluie d’accusations de manquements graves aux règlements de discipline, de sûreté et de sécurité. Un coup de massue pour le football algérien.

Tout commence avec la confrontation entre le CS Constantine et l’USM Alger, deux représentants de l’Algérie, en Coupe de la CAF, disputée le 1er avril 2025. Cette rencontre, au-delà de l’enjeu sportif, a laissé derrière elle une traînée de controverses et d’incidents que la CAF n’a pas laissés passer. Le CS Constantine a été formellement condamné pour usage de fumigènes et mauvais comportement de ses supporters. Résultat : une amende de 15 000 dollars américains est tombée, à laquelle s’ajoute une autre amende de 10 000 dollars, correspondant à une sanction antérieure prononcée le 24 décembre 2024, mais qui était restée suspendue jusqu’ici. Le cumul s’élève donc à 25 000 dollars à régler immédiatement, ce qui pèse lourd sur le budget d’un club qui lutte déjà sur plusieurs fronts.

Mais la sanction la plus inattendue est sans doute celle qui frappe l’USM Alger. La CAF a décidé d’imposer un match à huis clos, avec sursis pendant une année entière. Autrement dit, à la moindre récidive, le club devra jouer sans son public dans une compétition continentale. À cette peine s’ajoute une amende de 25 000 dollars. D’après le communiqué officiel de l’instance, l’USMA, surnommée « Soustara », a enfreint plusieurs articles clés : les articles 82 et 83 du code disciplinaire, ainsi que les articles 32 et 35 du règlement de sûreté et de sécurité, ce qui justifie la sévérité de la décision.

Mais ce n’était que le début. Car quelques jours plus tard, une autre affaire a éclaté après le match retour de Ligue des champions africaine entre le Mouloudia d’Alger, autre représentant de l’Algérie en Ligue des champions de la CAF, et les Orlando Pirates. Ce match, joué également le 1er avril 2025, a dégénéré dans ses dernières minutes, donnant lieu à une nouvelle vague de sanctions signées de la CAF. Le MCA a été reconnu coupable de multiples infractions, notamment l’utilisation de fumigènes, de pointeurs laser et de jets de projectiles. Trois amendes distinctes ont été imposées : 10 000 dollars pour les fumigènes, 20 000 dollars pour les lasers, et 10 000 dollars pour les projectiles, soit un total de 40 000 dollars uniquement pour les actes du public.

Mais l’addition ne s’arrête pas là. Le Mouloudia devra également purger une sanction suspendue depuis plusieurs mois : deux matchs à domicile se joueront désormais sans public. Côté technique, le club est également frappé. L’entraîneur adjoint Mohamed Khezrouni est suspendu pour quatre matchs et devra payer une amende de 15 000 dollars, pour violation des articles 82 et 123. Le joueur Abdelkader Oussama Menzala n’est pas épargné non plus : suspendu pour deux matchs, dont un avec sursis valable un an.

Le clou du spectacle est une amende colossale de 100 000 dollars infligée pour le comportement jugé inapproprié des joueurs et du staff technique du MCA. Cela porte le montant total des sanctions financières à 140 000 dollars pour le club algérois, un record en soi dans l’histoire récente du football algérien en compétitions africaines.

En comparaison, le traitement réservé au club sud-africain des Orlando Pirates semble bien plus clément. Malgré des lacunes sécuritaires pointées du doigt lors du match du 9 avril contre le Mouloudia, la CAF s’est contentée d’une condamnation pour mauvaise organisation. Le dirigeant Ezequiel Matibula a été suspendu pour quatre matchs, dont deux avec sursis, tandis que les joueurs Sibo Chine et Nkosinathi Sibisi ont été suspendus pour un match chacun, également avec sursis. Les amendes, bien qu’importantes, restent inférieures : 50 000 dollars pour le comportement de l’équipe, et 20 000 dollars pour non-respect des exigences de sécurité.

Au total, l’Algérie voit ses trois clubs les plus engagés en compétitions africaines sanctionnés en une seule journée, pour un total cumulé dépassant les 190 000 dollars de pénalités financières, sans compter les huis clos et les suspensions. Des sanctions qui, sur fond d’accusations précises et répétées, soulèvent déjà de nombreuses interrogations sur l’équité des décisions disciplinaires de la CAF.

 

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