Immigration – Algérie visas et voyages – La nouvelle réforme du RSA suscite une vive inquiétude parmi les bénéficiaires, notamment parmi les Algériens de France.
Le gouvernement français exige désormais que les allocataires effectuent une activité professionnelle hebdomadaire de 15 à 20 heures pour continuer à bénéficier de cette allocation. Tout refus de se conformer à cette clause entraînera la suppression automatique et immédiate du droit à cette aide.
Les bénéficiaires se montrent préoccupés par cette exigence, car de nombreuses questions restent sans réponse. « Travailler 20 heures par semaine, c’est énorme. C’est presque comme être salarié », confie une Algérienne de France bénéficiaire du RSA à DNAlgérie. « J’espère qu’ils ne mettront pas cela en place, sinon je ne pourrai plus me rendre en Algérie« , ajoute-t-elle. Sur les réseaux sociaux, un Algérien de France s’interroge : « Pour qui vais-je travailler ? »
Il est à signaler qu’une phase d’expérimentation a été lancée dans 18 départements pour apporter des réponses à ces questions. Cependant, la mise en place de ce dispositif soulève des problèmes d’organisation et de faisabilité, rendant la règle des 15 à 20 heures d’activité obligatoires difficilement réalisable.
De nombreuses zones d’ombre subsistent quant à l’organisation de ces heures d’activité. Quelles sont les modalités précises et les types d’activités acceptées pour remplir cette obligation ? Cette question est cruciale pour permettre aux bénéficiaires du RSA de s’engager dans des activités correspondant à leurs compétences et capacités.
Une autre interrogation concerne la responsabilité de l’encadrement de ces heures d’activité. Qui est chargé de superviser et de contrôler le respect de cette condition ? Il est essentiel de mettre en place une structure dédiée pour assurer le suivi et l’évaluation de ces activités, afin d’en garantir la conformité et la pertinence.
Enfin, il convient de clarifier pour le compte de qui les bénéficiaires travaillent lorsqu’ils effectuent ces heures d’activité. S’agit-il d’un travail pour le compte de l’État ou d’une autre entité publique ? Ou bien sont-ils engagés dans des activités au profit d’organismes privés ou associatifs ? Cette précision est nécessaire pour définir les droits et les devoirs des bénéficiaires, ainsi que pour garantir la transparence et l’équité dans la mise en œuvre de cette mesure. Malgré certaines réponses émergentes grâce à un reportage récent du journal Le Parisien, ces questions demeurent.
Le cas de Tourcoing, une ville du Nord de la France, met en évidence les difficultés rencontrées dans la mise en place du RSA conditionné à des heures d’activité. Les bénéficiaires doivent effectuer 15 heures d’activités par semaine pour des associations ou des collectivités locales. Cependant, il apparaît que les structures d’accueil ne disposent pas toujours de postes adaptés aux compétences et à la situation personnelle des bénéficiaires.
On va citer un exemple conret : une personne souffrant de problèmes de santé peut se voir proposer un poste nécessitant des tâches physiques difficiles. D’autres personnes rencontrent des problèmes de mobilité qui rendent certaines missions impossibles à réaliser. De plus, certains bénéficiaires sont affectés à des postes qui ne correspondent pas à leur profil professionnel, ce qui peut engendrer des frustrations et des tensions au sein des équipes.
La règle des 15 à 20 heures d’activité obligatoires apparaît donc difficilement réalisable face aux problèmes rencontrés dans sa mise en œuvre. Le manque de postes adaptés aux compétences et à la situation personnelle des bénéficiaires ainsi que les problèmes de mobilité sont autant de freins à sa réussite.
Il convient de rappeler que le RSA garantit un niveau minimum de revenu aux personnes sans ressources en fonction de la composition de leur foyer. Le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes d’au moins 25 ans et aux jeunes actifs de 18 à 24 ans s’ils sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle.
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