L’Algérie dit NON à l’importation de voitures de moins de 5 ans (OFFICIEL)

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Le débat autour du projet de loi de finances 2025 a une nouvelle fois mis en lumière les tensions liées à la politique automobile en Algérie. Alors que la question de l’importation de véhicules était au cœur des discussions, la Commission des finances de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) a finalement rejeté les propositions visant à assouplir les règles en vigueur, notamment en ce qui concerne l’importation de voitures d’occasion de moins de 5 ans en Algérie.

La semaine dernière, plusieurs amendements ont été déposés au Parlement, dont une dizaine portant spécifiquement sur l’importation de véhicules. Ces propositions venaient répondre à une demande sociale croissante, portée par de nombreux Algériens, qui souhaitent réduire les coûts d’acquisition des véhicules tout en élargissant l’offre disponible sur le marché national. L’un des amendements les plus attendus était celui qui proposait de lever la restriction actuelle sur l’importation des véhicules d’occasion âgés de moins de 5 ans. Une mesure que beaucoup considéraient comme un levier pour abaisser les prix des voitures et pour répondre à une demande particulièrement forte en Algérie.

Des attentes déçues pour les Algériens de la diaspora

Les députés qui soutenaient cette proposition avaient argumenté que cette mesure permettrait non seulement de faire baisser le prix des véhicules, mais aussi de répondre à un besoin urgent, notamment chez les membres de la diaspora algérienne. En effet, de nombreux Algériens vivant à l’étranger attendent depuis longtemps une simplification des conditions d’importation de véhicules. Ceux-ci font face à des contraintes strictes, notamment la limitation de l’âge des voitures importées à trois ans, ainsi que des restrictions sur la revente de ces véhicules avant une période de trois ans.

Le rejet de ces propositions a donc suscité une vive déception, notamment parmi les Algériens résidant à l’étranger. Abdelouahab Yagoubi, député des Algériens de France, a exprimé sa frustration sur les réseaux sociaux en soulignant que « comme prévu, les amendements de fond ont été bloqués ». Selon lui, ces amendements auraient permis de « lever les restrictions sur la vente de voitures de moins de 3 ans, d’importer des véhicules de moins de 5 ans et de permettre une revente libre ». Loin de résoudre les problèmes des automobilistes, cette décision semble en fait accentuer les frustrations qui s’accumulent depuis plusieurs années autour de la question de l’importation des véhicules en Algérie.

Le maintien des restrictions actuelles : un frein à l’accès aux véhicules

Dans sa version actuelle, le projet de loi maintient donc les restrictions en vigueur concernant l’importation de véhicules d’occasion, qui se limitent toujours à des véhicules de moins de trois ans, tout en imposant des conditions strictes pour la revente. Ces règles sont perçues par de nombreux citoyens comme un frein à la libre circulation des véhicules et comme un facteur aggravant des prix élevés des voitures en Algérie. De plus, la hausse récurrente des taxes sur les cartes grises pèse également lourdement sur le portefeuille des acheteurs.

Cette décision ne manquera pas de raviver les débats sur la politique automobile du pays et sur les moyens de rendre les voitures plus accessibles pour la population. Les Algériens, notamment ceux issus de la diaspora, se sentent souvent discriminés par ces règles strictes qui limitent leur capacité à importer des véhicules modernes et abordables. De nombreux observateurs soulignent que l’Algérie reste un marché clos, où les politiques restrictives favorisent l’envolée des prix des véhicules neufs tout en limitant les alternatives moins coûteuses, comme les voitures d’occasion de qualité.

Un débat qui risque de revenir sur le devant de la scène

La décision de l’APN n’est pas seulement une déception pour les Algériens de la diaspora, mais elle pourrait également redonner un élan au débat sur les moyens d’améliorer la politique automobile du pays. L’accès à une voiture abordable reste un enjeu majeur pour une grande partie de la population algérienne, et la question des importations de véhicules d’occasion pourrait devenir un sujet brûlant dans les mois à venir.

Alors que les prix des véhicules ne cessent d’augmenter et que le marché automobile reste dominé par des importations limitées, la population algérienne espérait des mesures de flexibilisation pour alléger leur quotidien. Le rejet de ces amendements laisse donc un goût amer à de nombreux automobilistes, et l’on peut s’attendre à ce que ce dossier fasse l’objet de nouvelles propositions dans les années à venir.

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