L’ancienne ministre Houda Feraoun mise sous contrôle judiciaire

Montage : Ancienne ministre Houda Feraoun contrôle judiciaire

Algérie – L’ancienne ministre de la poste et des télécommunications, Imène Houda Feraoun a été mise sous contrôle judiciaire. C’est en effet ce que rapporte le quotidien Le Soir d’Algérie, dans son édition d’hier 2 décembre.

Toujours selon la même source, les faits pour lesquels Houda Feraoun a été placée sous contrôle judiciaire auraient un lien avec l’affaire des frères Kouninef. Le Soir d’Algérie indique ainsi que l’ancienne ministre aurait un lien avec le versement par Algérie Télécom de 300 milliars de centimes de compensations à l’entreprise Mobilink, appartenant aux Kouninef. Pour rappel, cette affaire concerne un différend sur le raccordement des cabines téléphoniques Houria, appartenant à Mobilink, au réseau d’Algérie Télécom.

L’ancienne ministre Houda Feraoun aurait également couvert des pratiques frauduleuses au sein des structures dépendant de son ministère, a indiqué Le Soir d’Algérie. « Au cours des investigations menées, plusieurs cadres et responsables travaillant sous les ordres de Houda Feraoun (…) ont fait état de pressions exercées par la ministre des Télécommunications durant la passation du contrat en faveur de Mobilink. », écrit ledit média.

Le procès des frères Kouninef reporté

Par ailleurs, notons que la cour d’Alger a décidé de reporter le procès en appel des frères Kouninef pour le 16 décembre prochain. Réda, Abdelkader et Tarek Kouninef font face à plusieurs chefs d’accusation ayant trait à la corruption. Puissants oligarques proches de Bouteflika, ils sont notamment accusés de blanchiment d’argent, d’obtention d’indus avantages et de trafic d’influence.

Rappelons également que les frères Kouninef, qui avaient comparu en septembre dernier devant le tribunal de Sidi M’hamed, avaient écopé de peines allant de 12 à 20 ans de prison. Réda Kouninef, gérant du groupe familial KouGC, a ainsi écopé d’une peine de 16 ans d’emprisonnement. Tarek et Abdelkader Kouninef ont, pour leur part, écopé respectivement de 15 et 12 ans de prison. Souad-Nour Kouninef, actuellement en fuite à l’étranger, a quant à elle écopé de 20 ans d’emprisonnement avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre.

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