Les Algériens de France peuvent s’attendre à une amélioration significative de leurs finances grâce à une nouvelle mesure forte mise en place par le gouvernement français. Selon l’Institut des politiques publiques (IPP) et l’Observatoire de Macroéconomie du CEPREMAP, cette initiative, inscrite dans le projet de loi de finances pour 2024, vise à revaloriser le barème de l’impôt sur le revenu en fonction de l’inflation, un ajustement qui devrait bénéficier à de nombreux salariés l’année prochaine.
L’article 2 du projet de loi de finances, actuellement en cours d’examen au Sénat, précise que les tranches de revenus du barème de l’impôt sur le revenu seront indexées à hauteur de 4,8%, correspondant au niveau estimé de l’inflation pour cette année. Cette décision, annoncée par l’exécutif dès septembre, démontre la volonté du gouvernement de protéger les salariés des impacts fiscaux liés à la hausse des prix.
L’objectif déclaré est clair : éviter que des contribuables français ne se retrouvent à payer davantage d’impôt sur le revenu ou ne tombent dans une tranche fiscale supérieure en raison de l’inflation. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait déjà affirmé en juin dernier qu’il était inacceptable que les citoyens soient pénalisés fiscalement en raison de l’inflation. Selon le ministère des Finances (Bercy), cette revalorisation du barème permettra d’épargner à 320 000 nouveaux foyers fiscaux l’obligation de payer l’impôt sur le revenu au printemps prochain. Néanmoins, cette décision politique assumée représente un manque à gagner fiscal d’environ 6 milliards d’euros pour l’État.
Cette mesure, coûteuse pour les finances publiques, a été examinée de près lors de la conférence annuelle sur le budget par l’Institut des politiques publiques (IPP) et l’Observatoire de Macroéconomie du CEPREMAP, le 27 novembre dernier. Bien que cette indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation ne soit pas exceptionnelle – elle a été pratiquée à quatre reprises depuis 1975 – elle revêt une importance particulière dans le contexte économique actuel.
En raison de l’inflation, de nombreux salariés ont vu leur pouvoir d’achat diminuer, à l’exception de ceux au salaire minimum (Smic), indexé sur l’évolution des prix. Ainsi, tous les salariés dont le revenu n’a pas augmenté de plus de 4,8% en 2023 verront leur taux d’imposition diminuer, offrant ainsi une bouffée d’air financier. Cette révision du barème d’impôt permettra d’amortir le choc de manière transitoire, du moins selon les économistes.
Capital avait déjà produit en septembre des simulations concrètes sur les effets de cette revalorisation sur la facture fiscale des ménages, en fonction de l’évolution de leurs revenus cette année. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement français pour atténuer les effets économiques de l’inflation sur les contribuables, offrant ainsi un soulagement bienvenu pour les finances des Algériens résidant en France.
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