Voyages et immigration – Le député de l’immigration, Tawfik Khedim n’a pas caché sa colère quant à la situation de la diaspora algérienne qui souffre du maintien de la fermeture des frontières algériennes.
Alors que le gouvernement algérien a autorisé une augmentation du nombre de vols à destination de l’Algérie en date du 28 août dernier, cette décision n’a toujours pas suffi à satisfaire les demandes de la communauté nationale à l’étranger. Les 64 vols hebdomadaires disponibles actuellement ne concernent en effet qu’un nombre limité de pays. Les algériens résidant dans des pays tels que le Canada, la Grande Bretagne ou encore les Émirats Arabes Unis ne bénéficient toujours pas de vols directs avec le territoire national.
Dans ce contexte, les appels à une réouverture totale des frontières se sont multipliés ces derniers jours, d’autant plus que la situation sanitaire en Algérie reste actuellement stable, et que la vaccination gagne peu à peu du terrain. « Rien ne justifie de continuer à fermer les frontières terrestres et de ne pas reprendre toutes les liaisons maritimes et aériennes avec des capitales mondiales comme Londres, Montréal, Bruxelles, Genève, le Caire, Doha, Dubaï », avait estimé le député Abdelouahab Yagoubi il y a quelques jours. « L’ouverture partielle fait des algériens une proie à ceux qui monopolisent le marché du transport aérien et qui pillent injustement leur argent au vu et au su de tous », avait-il ajouté.
Maintien de la fermeture des frontières algériennes : la colère d’un député
L’autre député de l’immigration, Tawfik Khedim n’a d’ailleurs pas caché sa colère face au maintien de la fermeture des frontières algériennes. « Pourquoi y a-t-il des bateaux à quai à quelques mètres de cet hémicycle alors que les membres de la diaspora, qui sont coincés sur l’autre rive de la Méditerranée en ont plus que jamais besoin ? », a-t-il lancé lors d’une intervention devant l’Assemblée populaire nationale (APN) hier dimanche. « La pandémie n’est elle pas mondiale ? ceci n’a pourtant pas empêché la majorité des pays, une fois le choc initial dépassé, de rouvrir leurs frontières aux étrangers dans le respect des gestes de prévention. Ces pays n’ont d’ailleurs jamais fermé leurs frontières à leurs ressortissants », fait-il remarquer.
« Pourquoi l’Algérie ferait-elle exception ? ces pratiques ont laissé un sentiment d’humiliation chez la diaspora », a-t-il martelé. Selon lui, le maintien de la fermeture des frontières algériennes n’a plus lieu d’être. « Pour toutes ces raisons, il est temps de reprendre totalement les liaisons aériennes et maritimes avec tous les pays, et de réviser les tarifs astronomiques (des billets, ndlr) », a-t-il suggéré.*
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