Marché noir en Algérie – « Ça m’a saoulé » : un touriste pète les plombs

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Lorsque les voyages nous mènent à travers des contrées lointaines, on s’attend à vivre des expériences enrichissantes, à découvrir des cultures fascinantes et à déguster des mets exotiques. Cependant, parfois, les imprévus se glissent dans nos aventures, transformant une simple escapade en une aventure rocambolesque. C’est précisément ce qui est arrivé à un touriste européen récemment en visite en Algérie, qui a pu découvrir le marché noir des devises.

Ce voyageur, a partagé avec la rédaction de DNAlgérie son périple pour retirer de l’argent dans ce pays d’Afrique du Nord. « C’est compliqué de retirer de l’argent avec une Mastercard en Algérie. J’ai eu une petite galère », commence-t-il par expliquer. Son récit dépeint une quête désespérée à travers les rues animées du centre-ville d’Alger, où chaque distributeur automatique semblait être un défi à surmonter. « Certains n’acceptaient pas ma carte, d’autres étaient hors service », déplore-t-il. Malgré ces obstacles, il trouve du réconfort dans la beauté de la ville, soulignant que cette expérience lui a offert l’occasion de découvrir les charmes de la capitale algérienne.

Après une série de tentatives infructueuses, notre voyageur finit par trouver son salut à la Banque Extérieure d’Algérie (BEA), où un distributeur portant le logo Mastercard lui permet enfin de retirer des euros. « Ce n’était pas évident ! Ça m’a saoulé « , s’exclame-t-il avec un mélange de soulagement et de frustration. Conscient des défis potentiels à venir, il préfère retirer une somme plus importante pour éviter de revivre cette mésaventure. « J’espère que quand je n’aurai pas d’argent, ce ne sera pas la même galère à chaque fois », ajoute-t-il, exprimant ainsi sa crainte de devoir affronter de nouveau ce parcours du combattant financier.

Mais ce n’est pas tout. Notre touriste désabusé aborde également la question du marché noir des devises en Algérie, un phénomène qui l’a laissé perplexe. « Pour ce qui est du marché noir des devises, c’est un phénomène que je n’avais pas compris. Je n’avais jamais vu ça ailleurs », confie-t-il, manifestant son étonnement face à cette pratique inhabituelle pour lui. En effet, alors que dans d’autres pays, l’échange de devises s’effectue généralement dans des conditions réglementées et transparentes, en Algérie, le marché noir semble prospérer dans l’ombre, défiant les règles établies.

Son récit, teinté d’une pointe d’exaspération, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les voyageurs étrangers lorsqu’ils tentent de naviguer dans les méandres du système financier en Algérie. Entre les distributeurs capricieux et les pratiques douteuses du marché noir, il est facile de comprendre pourquoi notre touriste se sent déconcerté. Pour lui, cette expérience inattendue a été un rappel brutal que même les voyages les plus soigneusement planifiés peuvent réserver des surprises désagréables.

Marché noir des devises en Algérie : il pourrait disparaitre, au grand bonheur de tout touriste

Dans les coulisses économiques de l’Algérie, une transformation majeure se profile à l’horizon, et elle pourrait bien remodeler le paysage financier. C’est du moins ce que suggère Dr Kamel Dib, expert en économie, qui attire l’attention sur un changement imminent : la disparition du marché noir des devises en Algérie, poussée par une initiative européenne.

Les autorités algériennes ont longtemps tenté d’éradiquer ce marché clandestin, mais sans succès durable. Malgré les efforts déployés, la question reste brûlante, avec des implications majeures pour l’économie nationale. Or, une nouvelle donne semble émerger, selon les dires de Dr Kamel Dib.

À l’origine de cette prédiction audacieuse se trouve une décision de la Banque centrale européenne (BCE), sous l’égide de sa présidente, Christine Lagarde. Cette décision concerne l’introduction prochaine de l’euro numérique, une forme électronique de la monnaie unique européenne, destinée à supplanter progressivement l’usage des espèces physiques.

Dr Dib explique que cette transition vers l’euro numérique pourrait avoir un impact significatif sur l’économie algérienne, en particulier sur le marché noir des devises. En effet, l’adoption généralisée de l’euro numérique en Europe signifierait la fin de l’usage des billets et des pièces, rendant obsolètes les transactions clandestines basées sur des espèces physiques.

« La première répercussion de l’adoption de l’euro numérique sur l’économie algérienne, c’est la disparition du marché noir des devises, en particulier le change de l’euro », prévient l’expert. Dans son analyse, il explique que les Algériens ne pourront plus garder des billets de banque en euros chez eux, comme c’est le cas actuellement. Lorsqu’un voyageur entre au pays en possession d’une somme en euro, celle-ci sera transportée sur son compte. “Pour échanger cette monnaie, le processus ne sera possible qu’à travers un change électronique, avec un taux fixé par la banque centrale. Il n’y aura donc pas cet écart entre le change officiel et parallèle”, souligne encore l’intervenant.

L’expert souligne que cette évolution pourrait être inévitable si l’Europe concrétise ses plans, ce qui serait conforme à son approche déterminée. Il estime ainsi que la première conséquence de l’adoption de l’euro numérique serait la disparition du marché noir des devises en Algérie, en particulier pour l’euro. « l’Europe va toujours jusqu’au bout de ses décisions », signale Dib.

Cette transition, si elle se produit, marquerait une étape significative dans l’histoire économique de l’Algérie, avec des répercussions potentiellement importantes sur le secteur financier et sur la vie quotidienne des citoyens. Dr Kamel Dib exhorte à une anticipation proactive des changements à venir et à une adaptation rapide aux nouvelles réalités monétaires.

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