L’ex-président tunisien accuse gravement l’Algérie

Montage : Moncef Marzouki a formulé de graves accusations contre l'Algérie

Algérie Actualité –  L’ancien président tunisien, Moncef Marzouki a formulé de graves accusations contre l’Algérie. Le successeur de Zine El-Abidine Benali a estimé que l’Algérie était responsable de la situation de ces derniers jours au Sahara Occidental.

Dans un entretien accordé à El-Qods Al Arabi, Moncef Marzouki a en effet accusé l’Algérie d’être responsable des affrontements qui se déroulent actuellement au Sahara Occidental. « Les gens qui assument la responsabilité de l’échec du projet maghrébin sont les mêmes qui sont derrière les récentes opérations du POLISARIO à Guerguerat », a-t-il déclaré. Moncef Marzouki a également dit être « optimiste » quant aux changements que peut apporter le Hirak en Algérie. « J’ai l’espoir que les changements qui s’opèrent actuellement en Algérie (…) apporteront une nouvelle génération de dirigeants (…) qui comprendront que cette politique qui nous a fait perdre 40 ans doit cesser », a-t-il dit.

Moncef Marzouki a également estimé qu’« on ne peut pas sacrifier l’avenir de cent millions de maghrébins pour celui de deux-cent mille sahraouis ». « Notre avenir est dans l’Union Maghrébine [qui est ] suspendue à cause de cette question (du Sahara Occidental, ndlr) », a-t-il conclu.

Moncef Marzouki s’aligne sur la position du Maroc

Notons qu’avec ces déclarations, Moncef Marzouki s’aligne sur la position du Maroc. Ce pays accuse en effet l’Algérie d’être responsable des tensions au Sahara Occidental. L’ancien chef d’État tunisien adopte également une position contrastée par rapport à celle de la Tunisie. En effet, le voisin de l’est de l’Algérie a toujours adopté la neutralité quant au dossier sahraoui. Interrogé sur cette question, il a d’ailleurs répondu que « cette neutralité n’a plus de sens et n’est plus possible ».

« Depuis le début de la révolution, et jusqu’à mon départ du gouvernement, l’attitude de l’ancien régime algérien à mon égard était très négative, pour ne pas dire plus. Pourquoi ? ils savaient que ma position et celle de la Tunisie était de ne pas partager la vision qu’a l’Algérie du dossier du Sahara », a-t-il également dit.

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