Saïd Benmouffok, né en Algérie, est aujourd’hui candidat à la mairie de Paris sous la bannière du parti Place publique, mouvement qu’il a cofondé en 2018 avec Raphaël Glucksmann. Issu d’un parcours atypique, cet Algérien d’origine, qui a grandi en France, souhaite marquer de son empreinte la vie politique parisienne, porteur des ambitions de Place publique à Paris.
Ancien conseiller d’Anne Hidalgo chargé de la jeunesse, de l’éducation supérieure et de la recherche, Saïd Benmouffok est peu connu du grand public, mais son engagement est marqué par une volonté claire de transformer la capitale. Il souligne que, malgré ses racines algériennes, il a construit sa vie en France et que son action politique s’inscrit pleinement dans le paysage parisien. L’homme se décrit lui-même comme une “anomalie sociologique”, représentant une voix venue d’ailleurs, mais bien ancrée dans les réalités de Paris et de ses habitants.
En effet, Saïd Benmouffok, né à Alger il y a 41 ans, a grandi à Mantes-la-Jolie avant de réussir l’agrégation de philosophie. Professeur dans un lycée de Seine-Saint-Denis, il défend l’idée que l’enseignement dans des milieux difficiles est plus formateur que dans des établissements plus favorisés, une expérience qui façonne sa vision de la société et de ses priorités. Son choix de privilégier l’action sur le terrain à une carrière universitaire plus classique témoigne de son engagement profond pour la France et ses citoyens, notamment dans les quartiers populaires où vit une grande part de la population d’origine algérienne.
Malgré son départ du Parti socialiste, Saïd Benmouffok ne rompt pas complètement avec la gauche traditionnelle. Il évite les attaques frontales contre la majorité sortante et réserve ses critiques aux Insoumis, tout en maintenant une relation cordiale avec Anne Hidalgo. Il affirme son ancrage à gauche en insistant sur la continuité avec les actions passées, notamment celles de Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, montrant ainsi que l’homme né en Algérie, désormais acteur politique en France, veut construire sur un héritage reconnu plutôt que le rejeter.
Place publique, sous la direction de Raphaël Glucksmann, entend faire entendre sa voix dans la capitale en portant Saïd Benmouffok en tête de liste pour les prochaines élections municipales. Le parti, bien que relativement jeune, a déjà fait parler de lui lors des élections européennes de 2024, obtenant un résultat notable avec 24 % à Paris. Saïd Benmouffok espère donc capitaliser sur cette dynamique, même s’il ne nourrit pas d’ambitions démesurées pour l’instant, visant surtout à peser à gauche et à gagner des sièges au Conseil de Paris.
L’objectif de ce candidat né en Algérie et investi dans la politique française est clair : rassembler la gauche pour créer une coalition solide au premier tour des municipales. Il conduira les négociations avec les autres forces politiques, notamment avec le Parti socialiste, en vue d’une alliance qui pourrait faire pencher la balance en mars 2026. Saïd Benmouffok, conscient des défis, compte bien s’appuyer sur son parcours, sa connaissance des questions de jeunesse et d’éducation, ainsi que sur sa double identité franco-algérienne pour représenter une ville diverse et multiculturelle comme Paris.
Le parcours de cet homme qui se présente comme un Algérien pleinement intégré dans la société française, à la fois enseignant et politique, illustre les enjeux actuels d’une ville où cohabitent de nombreuses origines. Son engagement démontre que la France, notamment Paris, reste un terreau fertile pour les talents issus de l’immigration, prêts à s’investir pleinement pour le futur de la capitale.
La candidature de Saïd Benmouffok est donc bien plus qu’une simple démarche électorale. C’est un message d’ouverture, d’ambition et de continuité. En portant haut les couleurs de Place publique, ce Franco-Algérien entend incarner une nouvelle génération d’élus qui souhaitent conjuguer expérience, engagement et diversité pour Paris.