Ouverture des frontières en Algérie : le comité scientifique précise

Frontières Algérie comité scientifique

Voyages et immigration – Le Dr Djamel Fourar, porte-parole du comité scientifique de suivi de la pandémie de Coronavirus a apporté de nouvelles précisions concernant la récente ouverture des frontières en Algérie.

Les autorités algériennes ont en effet autorisé la réouverture partielle des frontières du pays depuis le 1er juin en cours, et ce après une fermeture qui a duré plus d’une année. Dans ce cadre, c’est la compagnie nationale Air Algérie qui assure l’essentiel des vols au départ et à destination du pays. Ladite compagnie dessert ainsi les aéroports d’Alger, Oran et Constantine au départ et à destination de Paris, Marseille, Barcelone, Tunis et Istanbul. Le transporteur aérien public va également assurer de nouveaux vols avec les aéroports de Francfort et de Rome.

Néanmoins, cette décision des autorités algériennes reste fortement critiquée du côté de la diaspora, notamment en raison du nombre limité de vols et des mesures draconiennes que doivent respecter les voyageurs. Pour rappel, les personnes voyageant dans le sens étranger-Algérie doivent se mettre en isolement à leurs frais pendant une durée de cinq jours dans un endroit désigné par les autorités. Cette mesure a suscité de vives critiques chez les algériens de l’étranger, d’autant plus qu’elle concerne tous les voyageurs, même s’ils sont vaccinés. La diaspora a également dénoncé le fait que les frais de ces mesures soient à la charge des voyageurs, ce qui empêche beaucoup de personnes de rentrer en Algérie faute de moyens.

Ouverture des frontières en Algérie : les précisions du comité scientifique

De son côté, le comité scientifique de suivi de la pandémie de coronavirus s’est une nouvelle fois exprimé au sujet de l’ouverture des frontières en Algérie. « C’était une opération nécessaire. L’Algérie a été l’un des premiers pays à fermer ses frontières, ce qui nous a sauvés. Le fait d’avoir fermé les frontières au début de la pandémie nous a évité des situations vécues dans d’autres pays qui ont maintenu leur espace aérien ouvert », a notamment rappelé le Dr Djamel Fourar, porte-parole dudit comité, dans une intervention sur la chaîne de télévision publique EPTV (ex-ENTV) hier soir. 

« L’Etat a pris des dispositions dont le confinement sanitaire. Nous avons pris en considération tout ce dont le citoyen a besoin quand il est en période d’isolement. Nous avons mis en place des équipes médicales pour qu’il y ait un suivi quotidien. Au cinquième jour, les passagers subissent un test antigénique et s’il s’avère négatif, ils peuvent quitter les hôtels », a-t-il également expliqué. D’ailleurs, selon le groupe hôtelier dont dépend l’hôtel Mazafran d’Alger, où les voyageurs sont confinés, aucun cas de Covid-19 n’a jusqu’ici été détecté chez ces personnes. « Les personnes confinées qui ont été hébergées à l’hôtel Mazafran, du 1er au 5 juin, on rejoint leurs domiciles aujourd’hui. Aucun cas positif au covid-19 n’a été enregistré », a indiqué la même source dans une déclaration rapportée par le site spécialisé Visa Algérie.

Air Algérie : les vols déjà complets

Toutefois, la joie des algériens de la diaspora après l’ouverture partielle des frontières semble avoir été de courte durée. En effet, tous les vols d’Air Algérie au départ de l’étranger affichent complet pour ce mois de juin. Les quelques 6400 places mises en vente par la compagnie nationale ont été réservées en seulement quelques jours. Pour les algériens résidant en France notamment, il faudra donc attendre de nouveaux vols pour le mois de juillet prochain.

Il est d’ailleurs à noter que pour le moment, les autorités n’ont donné aucune information quant à la poursuite des vols après la fin du mois en cours. Cette décision dépendra notamment de l’évolution de la situation sanitaire en Algérie. Pour rappel, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a évoqué il y a quelques jours la possibilité d’une nouvelle fermeture des frontières. Dans un entretien accordé au magazine français Le Point, le président algérien n’a ainsi pas écarté le recours à une telle décision, dans le cas où la situation sanitaire venait à se dégrader de nouveau.

Lire également : Frontières et reprise des vols en Algérie : la présidence s’exprime