L’aéroport de Roissy Charles de Gaulle est une véritable fourmilière où se croisent chaque jour des milliers de voyageurs. Ce samedi 8 mars, le ballet incessant des voitures au niveau du dépose-minute a viré à la frustration pour de nombreux Algériens venus accompagner leurs proches en partance pour Alger, Oran ou encore Constantine. Une matinée qui devait être marquée par des adieux empreints d’émotion s’est transformée en une expérience amère pour beaucoup.
Dès les premières heures de la journée, la circulation autour du terminal est devenue infernale. L’espace dédié aux arrêts de courte durée s’est rapidement retrouvé saturé, obligeant certains conducteurs à patienter plus longtemps que prévu. Malheureusement, une fois les dix minutes gratuites écoulées, chaque minute supplémentaire était facturée un euro. « On est arrivés en avance pour être tranquilles, mais le temps de dire au revoir, de sortir les bagages et avec les bouchons devant nous, l’addition est montée en flèche », raconte Amine, un père de famille venu déposer ses parents. « Dix minutes, c’est un piège quand l’aéroport est bondé ! » ajoute-t-il avec amertume.
Le scénario s’est répété pour d’innombrables automobilistes, piégés par des files de voitures immobilisées à cause de quelques conducteurs indisciplinés. « Certains ont laissé leur véhicule en plein milieu de la route, ce qui a complètement bloqué le passage. Résultat, nous étions bloqués malgré nous, et au final, on a payé ! », s’indigne Fatima, qui a dû débourser une somme inattendue juste pour être sortie quelques secondes trop tard.
Les agents de l’aéroport, eux, sont restés inflexibles. « Ils voyaient bien la pagaille, mais personne n’a rien fait pour fluidifier le passage. Par contre, pour encaisser les frais, là, il n’y avait aucun problème », ironise Karim, visiblement remonté après avoir dû payer 15 euros pour quelques minutes d’attente forcée. Une injustice qui a fait grincer des dents plus d’un automobiliste, d’autant plus que les voyageurs algériens sont parmi les plus nombreux à fréquenter Roissy.
Ce n’est pas la première fois que le stationnement à Roissy fait débat. De nombreux usagers dénoncent une politique tarifaire de plus en plus stricte, transformant le simple fait d’accompagner un proche en un véritable casse-tête. Les parkings longue durée restent une alternative, mais à des tarifs souvent dissuasifs, tandis que les transports en commun ne sont pas toujours pratiques, notamment pour les familles nombreuses avec des bagages volumineux.
Avec l’approche des grandes vacances et des périodes de forte affluence, les automobilistes redoutent de voir cette situation se répéter, voire s’aggraver. Beaucoup espèrent une révision des règles pour mieux prendre en compte les imprévus et éviter que ces moments d’adieu se transforment en une facture salée. En attendant, il faudra s’armer de patience, redoubler de vigilance et peut-être, pour éviter la mésaventure, envisager des solutions alternatives. Mais une chose est sûre : nombreux sont ceux qui ne digèrent toujours pas cette mésaventure à l’aéroport de Roissy.
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