Actualités – Une ressortissante française a vécu une expérience troublante en étant confondue avec une Algérienne et placée en centre de rétention administrative (CRA) en vue d’une expulsion vers l’Algérie. Cette méprise a finalement été révélée, permettant à la jeune femme de retrouver sa liberté après plus d’un mois de détention. L’histoire, illustrative des problèmes liés à l’administration des CRA en France, suscite de vives réactions et des préoccupations quant à la manière dont de telles erreurs peuvent se produire.
La jeune fille en question a été incarcérée au CRA du Mesnil-Amelot, situé à proximité de l’aéroport de Roissy, le 12 septembre. La raison de la détention de la ressortissante française était l’expulsion prévue vers l’Algérie, assortie d’une interdiction de retour en France, comme stipulé dans un arrêté préfectoral de placement en rétention. Ce centre est destiné à héberger des étrangers en situation irrégulière en vue de leur expulsion.
La principale source de confusion réside dans le fait que la personne concernée avait déclaré posséder la nationalité algérienne plutôt que française, y compris lors de ses interactions avec le juge. Cependant, une fois sa véritable nationalité française établie, elle a été immédiatement libérée. La préfecture du Val-de-Marne a confirmé cette méprise et sa libération.
L’incident a duré cinq semaines, en partie en raison des problèmes de santé mentale de la jeune femme, qui n’aurait peut-être pas pleinement compris la situation, selon un responsable associatif travaillant avec les détenus du CRA. Cela met en lumière les préoccupations liées au traitement des individus vulnérables en rétention.
Les réactions à cet incident ne se sont pas fait attendre. Une association bien connue, La Cimade, qui finalement a transmis la carte d’identité française de la personne aux autorités, a exprimé son mécontentement. Elle a dénoncé une « course à l’expulsion » qui entraîne des détentions « illégales et absurdes ». Cette confusion soulève des questions sur les procédures de vérification de la nationalité et de la vulnérabilité des individus détenus dans les CRA.
L’arrêté préfectoral indique que la jeune femme âgée de 23 ans avait été arrêtée la veille de son placement en CRA pour des accusations de « violence volontaire sur un agent de sécurité » et de « vol à l’étalage » en banlieue parisienne, soulignant ainsi l’origine de son incarcération.