Voyages et immigration – La compagnie aérienne française, Transavia s’est expliquée au sujet des prix exorbitants de ses billets à destination de l’Algérie pour le mois d’octobre en cours.
La question des prix des billets vers l’Algérie continue de faire des vagues du côté de la communauté nationale à l’étranger. Celle-ci dénonce en effet des prix très élevés, et ce malgré la récente augmentation du nombre de vols que le gouvernement algérien a autorisée depuis le 28 août dernier.
Même si le nombre de dessertes est passé d’une quinzaine à 64 par semaine depuis maintenant plus d’un mois, les tarifs restent malgré tout très élevés. L’augmentation de l’offre n’a pas semblé avoir l’effet attendu par les voyageurs.
Au départ de la France, qui est le pays le plus desservi, il faut compter en moyenne 500 euros pour un aller simple vers l’Algérie. De tels prix rendent le voyage très difficile, voire quasiment impossible pour les familles nombreuses aux revenus très souvent limités.
Prix des billets vers l’Algérie : Transavia s’explique
La filiale dite low-cost d’Air France-KLM, à savoir Transavia est d’ailleurs l’une des compagnies qui pratiquent les prix les plus élevés sur ses billets à destination de l’Algérie. Pour un aller-retour sur la ligne Lyon-Alger-Lyon, il faut en effet débourser près de 900 euros par personne avec cette compagnie, pour un voyage avec seulement un bagage à mais de 10 kilogrammes.
« On dirait que l’augmentation des prix est proportionnelle à l’augmentation du nombre de vols », ironise d’ailleurs un étudiant algérien résidant à Lyon, en réaction aux prix de la compagnie française sus-mentionnée. « Ce sont des prix fixés par Air Algérie pour ne pas avoir de concurrent sérieux », estime pour sa part Yazid, auto-entrepreneur résidant depuis plusieurs années en France.
Face à ces critiques, Transavia a tenu à s’expliquer au sujet des prix élevés de ses billets vers l’Algérie. « Votre interrogation sur les prix de nos billets vers l’Algérie est parfaitement compréhensible. En fait, ces derniers ne dépendent pas de nous uniquement. C’est en association avec les autorités algériennes. C’est pour cela que les tarifs sont un peu chers par rapport à nos vols commerciaux », a expliqué la compagnie française dans une réponse à la question d’un client à ce sujet.
Un argument qui, faut-il le dire, est toutefois loin d’être convaincant. En effet, les compagnies aériennes sont les seules habilitées à fixer les prix de leurs billets, qui dépendent d’un certain nombre de paramètres définis par ces mêmes compagnies. Les autorités algériennes n’auraient, de plus, aucun intérêt à fixer des prix aussi élevés pour les compagnies étrangères alors qu’Air Algérie, qui souffre d’une grave crise financière depuis plusieurs mois, vend ses billets à des tarifs relativement raisonnables étant donné le contexte exceptionnel qui prévaut depuis le début de l’année 2020.
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