L’aéroport international d’Alger est le principal point d’entrée et de sortie du pays, accueillant chaque année des millions de voyageurs. Mais cette enceinte aéroportuaire est aussi le lieu de nombreuses critiques, notamment en raison des prix exorbitants pratiqués dans ses boutiques, ses restaurants et ses services. Face à cette situation, le DG de la société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger, Mohamed Salah Kouache, a été interpellé par la commission des transports et des télécommunications de l’assemblée nationale, qui lui a demandé des explications et des solutions face à ces prix astronomiques appliqués à l’aéroport d’Alger.
Les voyageurs qui transitent par l’aéroport international d’Alger sont souvent choqués par les prix affichés dans l’enceinte aéroportuaire. Que ce soit pour acheter un café, un sandwich, un souvenir ou un service, il faut débourser des sommes astronomiques, qui n’ont rien à voir avec le coût de la vie en Algérie. Par exemple, un café coûte 400 dinars, soit environ 2 euros, alors qu’il ne dépasse pas 50 dinars dans les cafés de la ville. Un sandwich coûte 800 dinars, soit environ 4 euros, alors qu’il ne coûte pas plus de 300 dinars dans les fast-foods. Un porte-clés coûte 500 dinars, soit environ 2 euros, alors qu’il ne coûte pas plus de 100 dinars dans les marchés.
Ces prix abusifs sont dénoncés par les voyageurs, qui se sentent arnaqués et qui ont l’impression que l’aéroport profite de leur situation de captivité pour leur soutirer de l’argent. Certains voyageurs renoncent même à consommer ou à acheter quoi que ce soit dans l’aéroport, préférant attendre leur arrivée à destination ou leur départ de l’Algérie. Ces prix nuisent également à l’image de l’Algérie, qui apparaît comme un pays cher et peu accueillant pour les touristes et les visiteurs.
Face à ces prix hallucinants, la commission des transports et des télécommunications de l’assemblée nationale a convoqué le DG de la société en charge de la gestion de l’aéroport d’Alger, Mohamed Salah Kouache, pour lui demander des comptes. Les membres de la commission ont souligné l’importance de contrôler les prix pratiqués dans l’aéroport, et de les aligner sur ceux du marché local. Ils ont également suggéré de créer un passage pour les hommes d’affaires, qui sont souvent pressés et qui ont besoin d’un service rapide et efficace. Ils ont enfin proposé de décorer les murs de l’aéroport avec des images représentant les sites touristiques et les symboles historiques de l’Algérie, afin de valoriser le patrimoine culturel et naturel du pays.
Le DG de l’aéroport a répondu aux questions des députés en présentant les mesures prises par sa société pour améliorer le service et l’expérience des voyageurs. Il a notamment évoqué le renforcement des informations et de l’orientation des passagers, la modernisation des systèmes informatiques et d’accompagnement, le développement du réseau aérien national et international, et la réduction des délais de traitement et de contrôle des bagages. Il a également promis de prendre en considération les remarques et les suggestions de la commission, et de mettre en place un dispositif de contrôle et de régulation des prix dans l’aéroport. Il a enfin affirmé que son objectif était de faire de l’aéroport international d’Alger un hub régional et international, qui relie l’Algérie au reste du monde.
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