Diaspora algérienne – Les étrangers, et notamment les algériens vivant en France peinent de plus en plus à trouver un logement à cause de certains critères relevant du racisme. C’est en effet ce qui ressort d’une enquête de l’association française SOS Racisme.
La question du racisme à l’égard des étrangers en France fait de plus en plus parler d’elle ces dernières années. Les ressortissants des pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne y sont particulièrement exposés, comme le montrent de nombreuses études touchant plusieurs secteurs tels que les études, le marché du travail ou encore le logement.
L’Institut des politiques publiques (IPP) a notamment estimé, dans une étude rendue publique il y a quelques semaines, que les algériens et autres ressortissants des pays du Maghreb souffraient d’une discrimination « très importante » sur le marché du travail. Selon la même source, ces personnes doivent « envoyer en moyenne 1,5 fois plus de candidatures qu’une personne ayant le même profil mais dont le prénom et le nom sont à consonance française ».
Cette discrimination touche aussi bien les immigrés des pays maghrébins que les personnes nées en France de parents d’origine maghrébine, détaille l’IPP dans son étude. Celle-ci s’est notamment appuyée sur l’envoi de plusieurs milliers de CV avec des identités fictives, mais avec des noms et prénoms à consonance maghrébine.
Logement en France : l’incroyable racisme à l’égard des algériens
Par ailleurs, une enquête de l’association française SOS Racisme a également montré que les algériens, ainsi que les ressortissants d’autres pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, souffraient également de discriminations importantes en France sur le plan du logement. Selon cette enquête, dont les résultats mentionnés par Le Parisien, près de 50% des agences immobilières interrogées se disent en effet prêtes à accepter des critères discriminatoires dans la sélection des locataires pour le compte de leurs clients.
Sur 136 agences immobilières, 48,5% se sont ainsi dites prêtes sélectionner les futurs locataires selon des critères discriminatoires. Une agence sur quatre se montre également prête à recaler « les profils dits arabes ou noirs afin d’éviter les problèmes de voisinage ». « On n’a pas le droit de le faire mais je le fais déjà dans la sélection de mes rendez-vous », dit notamment la directrice d’une agence immobilière citée par Le Parisien.
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