Au cœur de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’Algérie se démarque par sa position significative (NDLR, l’Algérie occupe la 4e position) dans le paysage des réserves d’or. Avec une quantité estimée à 173 tonnes, le pays démontre sa place importante dans le classement des détenteurs d’or de la région. C’est en effet ce que révèle un site spécialisé américain.
Dans un tableau coloré de chiffres et de symboles nationaux, les réserves d’or pour chaque pays de la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) révèlent une histoire fascinante de richesse, de stratégie économique et de souveraineté. Derrière chaque tonne d’or, se cachent des récits humains et des aspirations nationales.
Au sommet de la liste, la Turquie brille avec ses 540 tonnes d’or, illustrant son statut de puissance économique régionale. L’or pour la Turquie représente non seulement une réserve de valeur, mais aussi un pilier de son identité culturelle et de son histoire.
L’Arabie Saoudite vient en deuxième position du classement des réserves d’or pour chaque pays de la zone MENA, avec ses 323 tonnes, affiche sa force financière et son influence sur les marchés mondiaux. Pour le royaume, l’or est un symbole de stabilité et de puissance, reflétant son rôle central dans l’économie mondiale. De son coté, l’Algérie, avec ses 173 tonnes en réserves d’OR, occupe la 4e juste derrière le Liban, et démontre sa capacité à préserver sa sécurité financière et à protéger sa monnaie nationale.
La Libye, avec ses 146 tonnes, et l’Irak, avec ses 138 tonnes, révèlent leur potentiel minier et leur héritage géologique riche. Pour ces nations, l’or est un témoignage de leur patrimoine naturel et de leur capacité à prospérer malgré les défis.
Par ailleurs, dans des pays comme le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie, avec des réserves plus modestes, l’or est un signe de prestige et un outil de développement économique. Ces nations cherchent à tirer parti de leurs ressources naturelles pour améliorer le bien-être de leur population.
La valeur de l’OR explose
Dans un ballet économique éloquent, l’or, métal précieux vénéré depuis des millénaires, a touché un nouveau record mercredi 10 avril. Le précieux métal, symbole de richesse et de sécurité, bénéficie du soutien des banques centrales, des investisseurs particuliers et de la perspective d’une baisse des taux en 2024, malgré une politique monétaire restrictive.
À 10h38 GMT, l’or avançait de 0,81% à 2.357,83 dollars l’once, après avoir touché 2.365,09 dollars à 07h28 GMT. Une performance impressionnante qui s’inscrit dans une progression de 14,4% sur l’année.
Plusieurs facteurs expliquent cette ascension fulgurante. Les analystes de BofA notent que « le soutien vient de quelques segments où la demande s’est très bien maintenue. De fait, les banques centrales continuent d’acheter de l’or pour leurs portefeuilles ». Ils soulignent notamment le rôle prépondérant de la banque centrale chinoise, l’un des principaux acheteurs avec plus de 200 tonnes d’or achetées l’an dernier, selon le World Gold Council.
La diversification des actifs est également un moteur majeur de cette tendance. Le gel des réserves en dollar et en euro de la banque centrale russe après l’invasion de l’Ukraine a incité les institutions monétaires mondiales à rechercher des alternatives. Cette dynamique a également attiré les investisseurs particuliers chinois, en quête d’options d’investissement sûres dans un contexte où les marchés actions et l’immobilier ne présentent pas une attractivité optimale.
En Inde et en Turquie, la demande locale reste forte, comme en témoigne la résilience de la prime à l’or physique.
Par ailleurs, les perspectives d’un assouplissement de la politique monétaire américaine pourraient encourager les investisseurs à réinvestir dans les marchés. Les stratèges de MUFG soulignent que « l’or continue d’atteindre des records cette année à mesure que la Réserve fédérale maintient ses perspectives de trois baisses de taux en 2024 ».
Enfin, l’or continue de jouer son rôle de valeur refuge dans un monde en proie à l’incertitude. Les tensions géopolitiques, comme celles dans la bande de Gaza, alimentent cette demande de sécurité, renforçant ainsi l’attrait pour l’or.
Malgré une politique monétaire restrictive et des taux élevés qui pourraient normalement freiner son élan, l’or persiste à atteindre de nouveaux sommets, démontrant ainsi sa résilience et sa valeur intrinsèque dans les moments de turbulences économiques.
En Algérie, l’OR se vend au cours de ces derniers jours à 16.550 dinars pour du 24 carats, 14.490 dinars pour du 21 carats et 12.420 dinars pour du 18 carats.
Ces réserves d’OR sont importantes pour l’Algérie
Pour l’Algérie, ces réserves d’or revêtent une importance stratégique à plusieurs égards. Tout d’abord, elles témoigne de la stabilité et de la confiance que le pays accorde à cet actif précieux. Dans un contexte économique mondial parfois turbulent, posséder des réserves d’or solides peut être un atout majeur pour assurer la sécurité financière et protéger la valeur de la monnaie nationale.
En outre, ces réserves sont le reflet de l’histoire et de la richesse géologique de l’Algérie. Le pays, doté de ressources naturelles variées, incluant l’or, bénéficie d’un potentiel minier significatif. L’exploitation de ces ressources, tout en étant réalisée de manière responsable et durable, peut contribuer au développement économique et social du pays, en générant des revenus supplémentaires et en créant des emplois dans le secteur minier.
Par ailleurs, ces réserves d’or peuvent également jouer un rôle important dans la politique économique et monétaire de l’Algérie. Elles offrent une certaine flexibilité et une marge de manœuvre dans la gestion des fluctuations des marchés financiers internationaux. En période d’incertitude ou de volatilité, l’or peut servir de tampon, protégeant ainsi l’économie nationale des chocs externes.
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