Le paysage automobile en Algérie s’apprête à connaître un tournant majeur avec le retour de Hyundai. Après plusieurs années d’absence sur le marché national, le géant sud-coréen fait son grand retour à travers un partenariat stratégique qui vise à relancer la production locale de véhicules. Dimanche soir, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a accueilli une délégation du groupe omanais « Bahwan » accompagnée de représentants de Hyundai Motor, marquant une étape clé dans la concrétisation de ce projet ambitieux.
Selon un communiqué officiel du ministère, cette rencontre a permis d’établir une feuille de route visant à structurer la mise en place d’une usine d’assemblage et de fabrication de véhicules en Algérie. Ce projet s’inscrit dans la dynamique de réindustrialisation du pays, conformément aux directives des hautes autorités qui cherchent à développer l’industrie mécanique et à renforcer les investissements dans le secteur automobile. Hyundai, qui jouit d’une réputation solide en Algérie grâce à la fiabilité et à la popularité de ses modèles, devrait ainsi contribuer à diversifier l’offre et à répondre à une demande croissante.
Jusqu’à présent, seule la marque italienne Fiat est parvenue à implanter une unité de production sur le territoire algérien. Cependant, malgré une production locale en hausse, l’offre reste insuffisante face à la forte demande des consommateurs. La réintroduction de Hyundai pourrait non seulement rééquilibrer le marché, mais aussi offrir aux Algériens un choix plus large en matière de véhicules neufs. L’enjeu est d’autant plus crucial que les importations de voitures sont restées limitées ces dernières années, poussant les prix à des niveaux élevés et restreignant l’accessibilité aux véhicules pour de nombreux ménages.
Le groupe Bahwan, partenaire stratégique dans ce projet, n’est pas un acteur inconnu du marché automobile. Basé à Oman, il est déjà impliqué dans la distribution et l’assemblage de véhicules de plusieurs grandes marques dans d’autres pays. Son expertise dans la logistique et l’assemblage automobile pourrait jouer un rôle déterminant dans la mise en place d’une usine Hyundai en Algérie. Selon les premières indications, le projet comprendrait une chaîne d’assemblage qui pourrait, à terme, évoluer vers une production plus intégrée avec l’introduction de composants fabriqués localement.
L’implantation d’une usine Hyundai en Algérie ne se limite pas seulement à l’offre de voitures. Elle pourrait aussi avoir un impact économique significatif en créant des milliers d’emplois directs et indirects dans l’industrie automobile. Cela comprendrait aussi bien la production de pièces détachées que la formation de techniciens spécialisés et la mise en place d’un réseau logistique performant. L’objectif affiché par les autorités est de favoriser le transfert technologique et d’encourager le développement de la sous-traitance locale afin de réduire la dépendance aux importations de composants.
Si les contours du projet restent à affiner, cette annonce marque néanmoins une avancée majeure pour le secteur automobile algérien. Le retour d’une marque aussi emblématique que Hyundai sur le marché local pourrait bien accélérer la reprise du secteur et offrir aux consommateurs des options plus accessibles et adaptées à leurs besoins. En attendant les prochaines étapes, notamment l’annonce d’un calendrier précis pour le démarrage effectif des activités, les professionnels et les passionnés d’automobile suivent avec attention l’évolution de ce projet qui pourrait redéfinir l’industrie automobile en Algérie.
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