Retraités algériens de France : une décision radicale prise

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Immigration – Algérie visas et voyagesLe gouvernement français a récemment pris une mesure radicale concernant les retraités étrangers, y compris les Algériens de France, qui résident en Algérie.

Pour continuer à percevoir leur pension française, les retraités vivant à l’étranger devront prouver chaque année qu’ils sont bel et bien en vie. Cette procédure, souvent fastidieuse, consiste à remplir un certificat d’existence, qui peut être envoyé par courrier ou récupéré en ligne sur le compte retraite. Ensuite, ce certificat doit être validé par une autorité compétente, telle qu’une mairie, un commissariat ou une ambassade, pour attester que le retraité est bien en vie. Une fois le tampon officiel apposé, le certificat d’existence doit être renvoyé à la caisse de retraite. Le non-retour de ce document peut entraîner l’interruption du versement de la pension.

Cette démarche peut s’avérer particulièrement contraignante dans certains pays, nécessitant parfois de parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour la réaliser. De plus, elle peut également être sujette à des fraudes. C’est pourquoi, en 2021, une expérimentation a été lancée avec une application sur smartphone utilisant la biométrie pour contrôler la présence physique du bénéficiaire de la pension. 200 retraités volontaires ont participé à cette phase de test.

La solution biométrique mise à l’essai sera désormais généralisée. Dans le cadre du plan anti-fraude sociale présenté par Gabriel Attal, ancien ministre des Comptes publics, un décret publié au Journal officiel le 28 juillet donne un cadre à l’utilisation de la biométrie. Cette application de reconnaissance faciale statique et dynamique sera gérée par le groupement d’intérêt public (GIP) Union retraite, qui rassemble les organismes de retraite de base et complémentaire obligatoire.

Retraités algériens de France : tous les détails sur la nouvelle mesure

Le décret précise que l’application devra être capable de capturer des données biométriques pour vérifier l’authenticité du titre d’identité présenté, la concordance entre les prises de vue photographique et vidéographique du visage de la personne et la photographie extraite ou figurant sur ce titre d’identité, ainsi que l’existence effective de la personne. Les données transmises à l’application seront conservées pendant une durée maximale de 60 jours à partir de leur enregistrement.

Cependant, il faudra être patient avant de pouvoir bénéficier de cette nouvelle mesure. La publication du décret n’est que le début du processus. Le GIP Union retraite devra désigner le prestataire qui développera l’application. Pour le moment, aucune date de mise en œuvre n’a été communiquée. Il est important de noter que l’utilisation de cette application ne sera pas obligatoire. Seuls les retraités volontaires pourront choisir de l’utiliser, à condition de disposer d’un titre d’identité biométrique.

Ainsi, cette nouvelle mesure vise à simplifier la procédure de vérification d’existence pour les retraités étrangers, y compris les Algériens de France, tout en renforçant la sécurité et en luttant contre d’éventuelles fraudes. Toutefois, le déploiement de cette application biométrique nécessitera encore du temps avant d’être pleinement opérationnel.

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