Délivrance des titres de séjour pour les algériens : vive polémique en France

Documents transit France algériens

Voyages et immigration – Une vive polémique couve actuellement en France au sujet de la délivrance des titres de séjour pour les étrangers, dont les algériens.

Les ressortissants étrangers en France rencontrent de plus en plus de difficultés pour obtenir des titres de séjour. Qu’il s’agisse d’une première demande ou d’une demande de renouvellement, c’est souvent un parcours long et difficile qui attend ces personnes qui souhaitent obtenir le fameux document. « J’ai déposé une demande de renouvellement en juin 2020, au plus fort de la crise sanitaire. J’ai dû faire des mains et des pieds pour obtenir un récépissé qui m’a été remis en décembre (2020, ndlr). Je n’ai obtenu le titre de séjour qu’en Mai 2021 », relate notamment Saïd, jeune entrepreneur algérien basé en Île-de-France.

Comme lui, ils sont des centaines à rencontrer des difficultés pour la demande du fameux document, notamment en ce qui concerne l’accès aux préfectures. Il est également à noter que les refus de délivrance ou de renouvellement des titres de séjour ont augmenté de plus de 50% entre octobre 2020 et juin 2021.

Titres de séjour pour les algériens en France : le gouvernement français explique

De son côté, le gouvernement français s’est exprimé au sujet de la polémique concernant la délivrance des titres de séjour pour les étrangers, dont les algériens se trouvant en France. « Oui, nous avons des difficultés aujourd’hui sur les prises de rendez-vous, pour des raisons qui ne relèvent pas d’une stratégie pour empêcher les personnes d’accéder à des guichets », a reconnu Alain Régnier, délégué interministériel chargé de l’accueil et de l’intégration des réfugiés.

Le même responsable a expliqué que ces difficultés relèvent « du fonctionnement des préfectures », ainsi que du contexte sanitaire exceptionnel dû à la pandémie de Covid-19 qui sévit depuis le début de l’année 2020. Alain Régnier, qui s’exprimait avant-hier jeudi devant une commission de l’Assemblée nationale française, a également reconnu que les difficultés de prise de rendez-vous et d’accès aux préfectures « peuvent faire perdre une opportunité professionnelle à quelqu’un puisqu’il n’a pas obtenu le rendez-vous de renouvellement du titre et que l’employeur est obligé de mettre fin à son contrat ». Le gouvernement français « travaille au quotidien » pour mettre fin à ces entraves, a-t-il assuré.

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