Actualités – Un revirement inattendu risque de mettre dans l’embarras de nombreux restaurants en France, mais pas les Algériens, qui sont réputés pour le fait de préparer des plats » faits maison « .
Une petite révolution est en marche dans l’univers de la gastronomie française. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a annoncé l’intention du gouvernement de mettre en place une nouvelle règle dans les restaurants en France. D’ici la fin de l’année, en effet, les établissements seront tenus de signaler les plats qui ne sont pas préparés sur place, relate » La Tribune « .
Le label « fait maison », dejà adopté par la quasi-totalité des restaurants algériens en France, sera désormais garanti dans les 175 000 restaurants du pays. Cette mesure, qui devrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année, a pour but de protéger les consommateurs, de défendre les restaurateurs qui proposent des plats réellement préparés sur place et de préserver la gastronomie nationale, classée au patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco depuis 2010.
Actuellement, les restaurateurs ont la possibilité d’indiquer sur leurs menus les plats préparés à partir de produits bruts dans leur établissement. Cependant, aucune mention n’est obligatoire pour les plats qui ne sont pas cuisinés sur place, souvent d’origine industrielle et réchauffés au micro-ondes avant d’être servis. Pour remédier à cette situation, il est prévu que d’ici à 2025, voire dès l’année prochaine, tous les plats non «faits maison» soient clairement signalés sur les cartes des restaurants.
Cette initiative a été largement saluée par les chefs français, notamment par Philippe Etchebest, le célèbre chef étoilé et la star de l’émission Top Chef, ainsi que par Stéphane Manigold, président du groupe Éclore, qui comprend plusieurs restaurants renommés. Ces professionnels de la gastronomie estiment qu’il est primordial d’informer clairement les consommateurs et de garantir une concurrence équitable entre les établissements. Un besoin d’autant plus pressant que la France a récemment perdu sa place dans le top 10 des classements gastronomiques mondiaux, devancée par des pays comme l’Allemagne et l‘Italie, qui a déjà mis en place une mesure similaire en 2019.
Cependant, avant de rentrer en vigueur, cette nouvelle règle devra être définie plus précisément lors de débats parlementaires et de concertations avec les acteurs du secteur de la restauration. Il sera notamment nécessaire de déterminer les mécanismes de contrôle qui accompagneront cette mesure.
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