«…un truc de voyous » : une touriste belge choquée par le change informel en Algérie (Vidéo)

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Algérie actualitéUne touriste belge a récemment partagé son étonnement face aux pratiques de change informel en Algérie. À travers une vidéo publiée sur TikTok, la jeune femme relate son expérience avec un chauffeur de taxi à Alger, mettant en lumière des situations inhabituelles liées aux échanges de devises.

« Dans certains endroits insolites, j’ai dû changer des euros : à l’intérieur d’une voiture, chez un épicier…etc « , déclare la touriste belge dès le début de la vidéo. Elle explique qu’elle a pris l’initiative de sortir 50 euros dans sa main à Alger, cherchant désespérément un lieu pour effectuer son change. À sa grande surprise, deux jeunes hommes se sont précipités vers elle. « Je ne m’y attendais pas, je pensais qu’ils allaient me voler, mais finalement, ils ont échangé les 50 euros contre des dinars. Cela m’a vraiment effrayée », raconte-t-elle.

La touriste partage ensuite une observation ironique sur la situation. « Ce qui me fait rire, c’est que chaque fois que je demande dans les hôtels où je pourrais effectuer un change, on me répond ‘désolé, je ne peux pas dire’, comme si c’était un truc de voyous « , s’amuse-t-elle. « Ce n’est pas légal, mais tout le monde le fait », ajoute-t-elle avec une pointe de consternation.

Son récit met en lumière les défis auxquels sont confrontés les visiteurs étrangers lorsqu’ils cherchent à effectuer des opérations de change en Algérie. L’approche informelle, bien que courante, suscite des réactions mitigées, allant de la surprise à la méfiance. La touriste belge souligne ainsi l’aspect intimidant de cette expérience.

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♬ son original – Minavg

Change informel pour un touriste en Algérie : quid des bureaux de change ?

Les espoirs suscités par l’annonce des futurs bureaux de change en Algérie, présentés comme une avancée majeure dans le secteur financier, ont été tempérés par les récentes déclarations du ministre des Finances, Laaziz Faid. Lors d’une séance de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), le ministre a levé le voile sur les critères d’accès à ces établissements et a également abordé la problématique persistante du marché noir des devises.

Contrairement aux attentes initiales d’une accessibilité généralisée, le ministre des Finances a clarifié que seuls certains citoyens répondant à des critères spécifiques pourront effectuer des transactions dans les futurs bureaux de change, conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire en vigueur. La liste des bénéficiaires potentiels comprend notamment :

  1. Les voyageurs bénéficiant d’une allocation de voyage,
  2. Les étudiants et enseignants effectuant des paiements liés à leurs études et stages à l’étranger,
  3. Les professionnels en mission internationale,
  4. Les patients nécessitant des soins médicaux à l’étranger.

Ces catégories spécifiques seront sujettes à un examen approfondi à la Banque d’Algérie, qui jouera un rôle crucial dans la régulation du marché des changes. La nouvelle loi confère à la Banque d’Algérie la responsabilité de garantir des conditions optimales dans les domaines monétaire, du crédit et de l’échange, tout en favorisant une croissance économique robuste.

Un cadre réglementaire détaillé a été élaboré pour ces futurs bureaux de change, englobant les licences, la création, l’approbation et les activités de ces établissements. Le ministre a mis en avant le caractère transparent de ce processus, soulignant l’importance de fournir des données précises et actualisées sur les transactions financières. L’objectif est de réduire la corruption et de mettre en place une infrastructure adéquate pour soutenir cette initiative cruciale.

Bien que cette approche sélective puisse décevoir certains, elle vise à assurer une gestion précise et ciblée des opérations de change. La Banque d’Algérie jouera un rôle de garde-fou dans la mise en œuvre de ces nouvelles directives, veillant à ce que les critères d’éligibilité soient respectés et que les bénéficiaires potentiels puissent effectuer des transactions de manière transparente et sécurisée.

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