Pandémie de Coronavirus – La question de la vaccination contre le Coronavirus continue de susciter la polémique en Algérie. En effet, à quelques jours de l’échéance fixée par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, les critiques se multiplient à l’égard du gouvernement.
Le président Abdelmadjid Tebboune avait, rappelons-le, instruit le gouvernement de débuter une campagne de vaccination contre le Coronavirus dès ce mois de janvier en Algérie. Alors que l’échéance fixée par le chef de l’État approche de sa fin, le gouvernement n’a toujours pas débuté cette campagne de vaccination, suscitant de vives critiques de la part de plusieurs spécialistes.
Après le Pr Kamel Bouzid, qui avait vivement critiqué la gestion de la crise sanitaire par les autorités, c’est au tour d’un autre expert de descendre en flamme le gouvernement dirigé par Abdelaziz Djerad. Il s’agit du Pr Nacer Djidjli, chef du service de chirurgie pédiatrique à l’hôpital d’El Harrach (ex Belfort), qui a vivement critiqué le manque de communication du gouvernement concernant l’opération de vaccination anti Covid-19.
Vaccination anti Coronavirus en Algérie : « Personne ne sait ce qui est en train de se passer »
« Ce qui est incompréhensible, c’est cette histoire de vaccin. Personne ne sait exactement ce qui est en train de se passer », a martelé le même spécialiste dans une déclaration accordée ce mardi à au journal en ligne TSA. « On s’est réveillé au mois de décembre parce que le président de la République a dit qu’il faut vacciner en janvier. Ça a mis brutalement au branle-bas de combat. Pourquoi nos pays voisins ont fait une commande il y a longtemps ? », s’est-il interrogé, soulignant que « les pays voisins (…) viennent de recevoir le vaccin et vont commencer la campagne dans les jours qui suivent(…) parce qu’ils s’y sont pris au mois de mai ».
« Il y a énormément de zones obscures, de silences. On n’arrive plus à savoir exactement ce qui est en train de se passer. Quand un ministre vient nous dire que tel contrat de tant de millions de doses vient d’être annulé, sans aucune explication… On n’est pas citoyens de ce pays pour ne pas avoir droit à une explication ? » s’est indigné le Pr Djidjli. « Cette absence totale de transparence et de communication fiable fait que les gens se rabattent sur n’importe quelle communication qui vient d’ailleurs », a-t-il expliqué. « Je ne voudrais pas être pessimiste, mais je dirais qu’on a au moins raté le volet essentiel de la communication et de la transparence », conclut le même expert.
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